samedi 25 décembre 2010

HISTOIRE DE LA SARTHE - UN AUTHENTIQUE CHEMIN ANTIQUE


Carte du XVIème siècle de l'évêché du Mans, définissant l'itinéraire du " Grand Chemin Mansais " - Le Mans - La Flèche, précisant la " déviation contournant la Cité Mancelle par le sud.



C'est à-dire au Bronze moyen et final, le légendaire Vieil-Rouen, port de débarquement sur le continent de l'étain britannique, et Port Corbillo, point d'embarquement sur les navires Phéniciens de ce même étain, à destination du bassin méditerranéen.
  • N'a-t-on pas trouvé lors de travaux de réfection de ce chemin des outils de l'âge du bronze ?
  • N'a-t-on pas trouvé lors de divers travaux sur le chemin en question, des échantillons de minerai de cuivre dont les analyses ont prouvé la provenance : les mines de cuivre du Pays Basque espagnol ?

Pour nous Guécélardais.....il a irréversiblement déterminé pour la postérité un point topographique fixe et permanent dans l'environnement de la légendaire Forêt du Mans " forest dou Man, célèbre dans la littérature médiévale ".

Ce modeste lieu-dit, évoluant très lentement, mais progressivement vers un hameau, lui-même se développant en alternance vers un village, particulièrement éloigné de ce que nous connaissons de nos jours.


L'Historiographie de ce Grand Chemin Mansais est l'incomparable Histoire de Guécélard, celle avec un H, majuscule évidemment.



SON NOM LUI-MÊME RÉPOND À NOS QUESTIONS SUR SON ORIGINE…..?

Notre langage dans son évolution a rompu avec l’origine pour assigner au chemin une place communale très secondaire, en même temps que son entretien était dévolu à des instances locales. Il restait de préférence de terre ou empierré ( le perretum latin : chemin pierré ).

Chemin, est un nom qui émane du gaulois « céimmenn » qui signifie « il marche, il va » dont le dérivé verbe d’action est : aller, marcher. Par nature il est en général en terre ou empierré, lorsqu’il est goudronné il prend le nom de « route » . De nos jours le chemin est une voie qui se place entre la route et le sentier. Il s’est latinisé pour devenir « camminus » . Dans les « plans terriers » et les « plans anciens » , le chemin est très souvent utilisé comme limite, comme délimitation.

En incorporant l'aspect de « percée » du latin classique « rumpere », elle désigne d'abord une grande allée percée dans une forêt, et se rapproche ainsi de la « laïa », sentier rectiligne en forêt en bas-latin - roman. Les chemins d'origine, à partir des voies antiques, étaient l'équivalent de nos routes nationales ( par exemple voie d'Agrippa de Lyon à Boulogne-sur-Mer ), ou internationales ( de Lyon à Trêves ), régionales ou inter-régionales ( de Paris à Nantes via Le Mans - Angers ), et au minimum des diverticules de ces axes importants.

Le chemin est également limite, en latin « limes veut dire chemin - frontière » . Dans les plans terriers il est souvent utilisé comme repère, comme délimitation. Historiquement, la route s’est écartée de la dénomination du chemin, parce que plus large dans son origine latine : « via rupta, par ellipse rupta en latin médiéval, terme apparu au XIIIème siècle, a précisé et oublié la « via ». « Chemin s’est latinisé pour devenir camminus », plus adapté à la phonétique et à la morphologie latine.

Camille Jullian a écrit ( p.40-41, Leçons du Collège de France - 1918 ),
« Faut-il, après tout admirer sans réserves l’Empire Romain ? la beauté de « son édifice nous fera-t-elle oublier sur quelles ruines il s’est élevé ? Rome a détruit la Gaule celtique, si gaie, si curieuse, si chevaleresque, qui s’épanouissait à la vie intellectuelle sous les chants de ses bardes et « les leçons de Marseille…. ».

Depuis 823 / 828, - polyptyque de l’Abbé Irminon, des actes nous dévoilent des renseignements développés sur ce chemin. Ils sont souvent indiqués comme confronts, servant de repères dans la situation de parcelles, ou des biens et des droits dont il est question dans le texte. Ce sont ces mentions qui nous éclairent le plus exactement sur la topographie, et la chronologie des événements qui s’y sont déroulés.

En effet, le chemin y est signalée, en des points donnés, et en des lieux qu’il est de nos jours souvent pas possible de localiser. Il est toutefois nécessaire d’être prudent sur ces informations et de les contrôler avant de les exploiter. Le principal problème de la mention directe concernant ce chemin est celui afférent à l’itinéraire indiqué dans l’acte. En effet, nombreuses sont les parcelles confrontées par de modestes voies locales ne reliant que le village aux champs ou encore deux paroisses proches l’une de l’autre. Dans ces conditions, il faut bien veiller à ne considérer que les mentions portant explicitement sur les principaux itinéraires. Ils sont généralement désignés par une origine et une destination lointaine : par exemple : la route de Paris à Nantes par Bonnétable, La Flèche, Ingrandes ; laissant supposer qu’il s’agit bien d’un trafic dépassant le cadre des circulations locales.

Vestige authentique de l’historiographie de Guécélard, le Grand chemin Mansais, est ignoré, parce qu’oublié, et pourtant, il est cité dans,

Dans un document des Archives départementales de la Sarthe, nous avons trouvé,

- Polyptyque de l’Abbé Irminon, daté du IXème siècle
- Actes de 1110, cartulaire de l’abbaye de Saint Aubin d’Angers
- Actes de 1117, cartulaire de l’abbaye de Saint Sulpice de Rennes
- Actes de 1151, cartulaire de l’abbaye de Saint Sulpice de Rennes
- Actes de 1205, documents de Saint Mesmin de Micy près d’Orléans

comme Grand chemin d’Angers au Mans ou à Paris,

- Chemin Menseis en 1345,
- Grant chemin mansays en 1404,
- Grand chemin maczois en 1407,
- Grant chemin mansay en 1464,
- Grand chemin Mansais en 1553,
- Grand chemin d’Angers à Paris en 1574 et 1650,

Afin, de sélectionner le seul axe important qui nous intéresse, une approche lexicologique peut apparaître séduisante, considérant que les termes employés dans les texes de la fin du Moyen Âge sont le reflet plus ou moins direct de l’importance de l’axe. Une strata, serait ainsi plus importante qu’une via et a fortiori, encore plus qu’un simple caminus ou qu’un modeste itinere, pour ne s’en tenir qu’aux principaux termes utilisés. Il est possible de voir que cette approche lexicologique est globalement valable pour la période XIème-XIIème siècle, elle est au contraire sujette à caution, voir largement stérile pour les trois derniers siècles du Moyen Âge. Il faut donc se garder de tout jugement hâtif en la matière.

À ces quelques appellations désignant une route antique, s’ajoutent des qualificatifs apportant des précisions sur son statut « itinero regio » ou sur sa topographie « par exemple via recta ». À l’inverse des ambiguïtés lexicologiques constatées dans les termes désignant la route, en l’occurrence notre chemin, les qualificatifs d’usage, indiquant le trafic dominant qui l‘emprunte, ou son statut sont les plus précis et sont retenus comme éléments probants de l’importance qu’il représentait comme axe de communication. Il en va ainsi de la via mercaderia ou encore de tout iter romeum ou itinere regio mais de telles mentions sont rarissimes, surtout dans notre région.


CE CHEMIN QUALIFIÉ DE « GRAND », PEUT-IL ÊTRE ANTIQUE….?

Prenant essentiellement pour base fondamentale les comptes rendus de campagne, les mémoires du général en chef romain : Jules César, lors de la conquête de la Gaule qui dura huit ans, nous écrivons :

- : que la 2ème année de ce qui fut appelé et toujours désignée, comme la Guerre des Gaules ( Bello Gallico ), c’est-à-dire en 57 avant J.C., livre II, chapitre XXXIV, intitulé : Soumission des peuples de l’Atlantique.

Commentaires : le légat romain de César, P. Crassus, commandant la 7ème légion ( environ 6.000 hommes, plus de la cavalerie qui ouvrait la marche ), suivit par long et lent convoi de chariots lourdement chargés du ravitaillement et des équipements ; quitta le gros de l’armée romaine faisant le siège de Namur sous le commandement de César lui-même. Par le Seuil de Vermandois, et Beauvais, cette petite armée franchit la Seine à proximité de Rouen, à Uggade - Pont-de-l‘Arche (1), par Evreux.

Il est acquit que P. Crassus, l’archéologie l’ayant authentifié, a emprunté la voie gauloise reliant Rotomagus - Rouen à Ebroïcoe - Vieil-Évreux - sur la Table de Peutinger nous avons 20 lieues gauloises - 30 milles romains, il prit alors l’embranchement de droite, c’est-à-dire la voie de Corrialum - Vieux-Cherbourg, par Noviomagus - Lisieux : 17 lieues gauloises ; Civitas Viducassium - Vieux : 25 lieues Jules César nous dévoile non seulement les lieux de franchissement par ponts du Rhin, de la Meuse, de la Seine et de la Loire, mais également l’existence de voies terrestres suffisamment structurés pour pouvoir supporter un trafic important, des véhicules lourds. Ce réseau était non seulement conditionné, mais également et surtout remarquablement conçu, puisque Crassus après avoir quitté Namur en juillet 57, à pied il se retrouvait avec sa petite armée en septembre 57 aux Ponts de Cé, à proximité d’Angers, et cela après avoir essuyé de nombreux accrochages, et livré deux combats importants. Il ne faut pas oublier que les chariots tirés par des bœufs était d’une lenteur indescriptible, qu’il ne pouvait être sans la protection rapide de la légion qui le précédait.

- 2° : que la 8ème année, de cette guerre de la conquête de la Gaule - c’est-à-dire en 51 avant J.C. livre VIII - chapitre XXVII -

Commentaires : au printemps 51 avant notre ère, après la défaite d’Alésia, la victoire n’est pas acquise pour César, les Andes, région d’Angers, se révoltent assister de peuples voisins. C. Fabius, légat romain quitte ses quartiers d’hiver à Caesaromagus - Beauvais avec deux légions et demie, accompagnée par une importante cavalerie, et un non moins important convoi de lourds chariots très fortement chargés.

César lui-même, détail l’itinéraire suivit par cette armée romaine : Caesaromagus - Beauvais à Petrum Viaco - Estrépagny : 15 lieues gauloises ou 22 milles romains 1/2 ; Ritumagus - Romilly : 12 lieues gauloises ou 18 milles romains ; Casaromago - Rouen : 8 lieues gauloises ou 12 milles romains ; à Uggade - Pont-de-l’Arche : 9 lieues gauloises ; à Mediolano Aulercorum ou Ebroïcoe - Vieil-Évreux (2): 14 lieues gauloises, Le Mans *, Angers, franchissement de la Loire aux Ponts de Cé, et anéantissement de l’armée gaulois rebelle au sud de Saumur.s gauloises ( ce village est situé toujours sur cette Table à 5.000 toises au Sud-ouest de Caen ; puis Augustodurus, Civitas Baiocassium - Bayeux, village sur (la rivière, et poursuivis vers Araegenus - Argentan : 24 lieues gauloises ; Nudionum - Jublains : 40 lieues gauloises, et Juliomagus - Angers, pour passer l’hiver.

Au travers du Recueil des itinéraires anciens comprenant l’itinéraire d’Antonin, la Table de Peutinger et un choix de périples gresc, étoffés de dix cartes dressées par le Colonel Lapie, publiés par le marquis Fortia. Au travers le texte rédigé par Wessenling d’après les manuscrits n°4806, in-4° parchemin du Xème siècle - 4807, in-4° parchemin du Xème siècle- 7230 A, in-f° parchemin du Xème siècle- 4808, grand in-4° parchemin du XIIème siècle - 4126, in-f° parchemin du XIVème siècle, le supplément latin 671, de la B.N.F. à Paris.

C’est à Polype ( mort vers 118 avant notre ère ), que nous devons les impressionnants progrès des connaissances de la géographie historique et des itinéraires de l’Antiquité.

Dans la Géographie ancienne historique et comparée des Gaules, réalisée par le Baron Walckenaer - tome I, 2ème partie, chapitre II, page 400, l’auteur nous précise plusieurs route partant de Lutetia - Paris vers Autricum - Chartres et également vers Durocasses - Dreux, confirmant l’exactitude de la Table de Peutinger (3). Cette voie pré-romaine qui se poursuit vers Le Mans *, désignée sous le nom de Mitricum, en lieu et place de Subdinum ; suite à une erreur du copiste.

* Le Mans est désigné dans la : Table Théodosienne ( segment I, B ) - Sebudinum, et par Ptolémée dans sa Géographie - Vindunum.

Selon les mêmes sources Ptolémée (3), dans son ouvrage sur les itinéraires, étend par erreur le territoire des Aulerci-Ebuvorices - Aulerques Ebuvorices de la Seine à la Loire, incluant les Aulerques Cenomans et les Andes. L’erreur, est minime puisque, en réalité les Ebuvorices appartiennent au peuple des Aulerques regroupant outre les Andes de la région Angevine, les Cenomans de la région Mancelle et la vallée de la Sarthe, les Diablintes de Jubleins - Jublains et la vallée de la Mayenne, les Lexoviens, de la région de Lisieux et la vallée de l’Avre, et les Ebuvorice de la région d’Evreux et la vallée de l’Eure.

Dans Notitia provinciare Galliae - collection des Histoires de France, tome III, au lieu de civitas Eburovicum on lit civitas Ebroïcorum. Dans le haut Moyen Âge, Évreux, ou plus exactement le Vieil-Évreux était cité sous la nom de Ebroas ou souvent Ebroïcoe. Le Vieil-Évreux était situé à environ une lieue de l’Évreux moderne que nous connaissons. Il est largement prouvé que le Vieil-Évreux, existait déjà au bronze moyen et qu’une voie le traversée reliant Rotomagus - Vieil-Rouen, non loin du franchissement de la Seine, à Subdinnum - Le Mans. Cette voie a été utilisé par l’armée romaine, et cité dans Bellico Gallico.

Le nom de Diablintes donné par César (4), Pline les cite dans Plinius - liv.IV, chap. 17. Ptolémée, « Aulerci deaulitoe » (5) . Dans la Notice des Provinces de France, du début du Vème siècle (6). Le testament de Saint-Béraire, évêque du Mans en 677, parle d’un lieu nommé « condita Diablintica » , comme d’un lieu situé au Mans « in pago cenomanico (7)». Ce qui tente à prouver, que le nom d’Aulerque étant commun aux Diablintes et aux Cenomans, comme le démontre Ptolémée, les premiers et les seconds apparaissent comme une division dans l’important peuple des Aulerques (8).

L’auteur de La vie de Saint-Siviard, VIIIème siècle évoque même « parochia Diablentica in pago cenomanico », pour en terminer, le testament de Saint-Bertrand, mort en 623, mentionne « oppidum Diablentis juxta ripam Aroenoe fluvioli », ce qui tente à démontrer que l’ancienne cité était située sur la petite rivière l’Aron, qui est affluent de la Mayenne. À noter, que Jublains, se trouvait sur la voie antique reliant Avranches - Le Mans -Tours (9).

Nous observons, que ce n’est pas seulement dans les limites des diocèses, mais encore dans les privilèges de ceux qui les régissaient, que l’antique existence et présence des anciens peuples gaulois ont exercé leur influence. Il est historiquement prouvé que Jublains, était la capitale des Aulerques Diablintes, que son territoire se trouvait enfermé dans celui des Cenomans, l’ensemble devait constituer à terme, le diocèse du Mans.

Selon Renouard (10), les Cenomans occupaient les doyenné de Javron, Evron, La Roche-Mobile et de Passais au Maine.

Enfin, Valois fait remarqué que sur la Table de Peutinger, la route qui se trouve représenté traversant Ebroïcoe et se prolongeant vers Mitricum/Subdinnum, situé à l’emplacement de Cenomanni - Le Mans (12) ; l’erreur commise par le copiste, il a mentionné Mitricum au lieu de Subdinnum.

Un autre point, non négligeable, dans la « Guerre des Gaules » - 56 avant J.-C., soit la 3ème année de la conquête, livre III, chapitre X - César précise qu’il répartit ses troupes dans la Gaule ; dans le chapitre : traduit par L.-A. Constans, César nous apprend chapitre XI - : « ……qu’il donne l’ordre à P. Crassus de partir vers l’Aquitaine (13) avec douze cohortes (14) légionnaires et d’une importante cavalerie, afin d’empêcher cette région de fournir des renforts aux peuples en guerre contre les Romains…… ».

Après avoir passé la Loire aux Ponts-de-Cé, où P.Crassus et ses troupes avaient hiberné, par la voie terrestre antique vers Burdigala - Bordeaux (15).

Nous avons retrouvé à la B.N.F. de Paris, une partie de l’itinéraire suivit par ce légat romain : après un vide dans les documents, nous le retrouvons à : Limonum - Poitiers à Mediolanum Saneoorum - Saintes ( moitié de ligne droite ) nous lisons 36 ou 56 lieues gauloises ; à Blavio - Blaye : 16 lieues gauloise ; à Burdigala - Bordeaux : 19 lieues gauloises.

L’itinéraire que nous communiquons, repose essentiellement sur le document « Itinéraires anciens de la Gaule pré-romaine » : Burdigala - Bordeaux à Losa - bois de Licogas : 16 lieues gauloises ; à Aquis Tarbellicis - D’Aqs devenu Dax : 39 lieues gauloises ; à Carasa - Caris ou Garis : 19 lieues gauloises ; à Imo Pyrenaeo - Saint-Jean-Pied-de-Port : 12 lieues gauloises ; à Summo Pyrenaeo - Sommet de Castel-Pinou : 5 lieues gauloises ; Mines de cuivre de La Haya, sitées sur la commune d’Irûnea : 18 lieues gauloises.

N.B. - Les mesures rapportée par Pline s’accorde avec celles Ptolémée, et précise l’extrémité de la côte au cap Machichaco. La limite de la Gaule vers le sud du côté de la Navarre, est très bien déterminé par le « summus Pyrenaeo » de l’Itinéraire ancien de Bordeaux à Pampelune/Irune. Les mesures partent de « Castel Pinon », confirmées dans des actes de l’évêché d’Auch ( anciennement Arsius ), et d’autre documents de l‘Historien basque : Arnauld de Oïhenart - Notitia Vasconiae, tum Irebicae - pages 404 et 407.

Il est probable que le peuples gaulois des Aquitani, qui peuplait tout le rivage du cap Machichaco, cité dans les textes très anciens « Oeaso promontorium », jusqu’à la Pointe du Bassin d’Arcachon cité elle aussi « Curianum promontorium » (16) . Pline, donne au village d’Irune/Irûnea : d’Oïarço, que l’on retrouve dans d’autres textes Oliarço au XIème siècle.

Obnubilé par les fameuses voies romaines, nous avons complètement occulté , qu’avant l’invasion de la Gaule, par les légions césariennes, il y avait des voies, appelés dans les textes anciens « chemeins » gaulois : véritables routes empierrées . Que les gaulois commerçaient depuis plus de quatre siècles non seulement avec les Romains, mais également avec les Grecs et tout le monde méditerranéen. À la lueur de ce qui précède, il devient manifestement évident, qu’ il existait dans la Gaule pré-romaine, un solide et intense réseau de voies gauloises, reliant les centres importants. Il est tout aussi évident, que ces voies gauloises furent utilisées par les Romains, qu’elles devinrent en suite par l’évolution de l’Histoire : Gallo-romaines.


Volume II des Commentaires sur la monumentale Histoire sur le monde antique, de l'historien grec Polybe - Document Archives Nationales de Paris


(1) : Tabula Peutingeriana - segment I - B ; Wesseling - Itinéraires
(2) : Ptolémée de Thébaide, né vers 90 et mort vers 168, géographe et scientifique grec - Analyse des Itinéraires, tome III.
* un zig-zag dans la Table, prouve une omission.
(3) : Itinéraire d’Auguste Antonin « Itinerarium antonini augusti », recense 372 voies romaines dans l’empire romain - Itinéraire CVIII : Yggade dans certains textes, Uggate dans d’autres, désigne - Pont-de-l’Arche comme point de franchissement de la Seine. Nous avons également, Itinéraire CVII : Juliobona - L’Ile-Bonne ; Lutom - Duclair ; Bitumage - Écouis. Nous trouvons une voie gauloise pré-romaine de L’Ile-Bonne à Évreux de 35 lieues gauloises.
(4) : Bello Gallico - tome II, pages 466 - 863 et 865.
(5) : Paulus Osorius - liv.VI, chap.8.
(6) : Notitia provinciarae Galliae - tome I, page 122.
(7) : Acta episcopare cenomanum - tome III ; Analectorum - page 213.
(8) : Notitia - page 65.
(9) : Analyse des itinéraires antiques de la Gaule - tome III.
(10) : Essais historiques et littéraires sur la ci-devant province du Maine - in-12 -
1811, tome I, pages 59-60.
(12) : Tabula Peutinger - segment I .
(13) : comprend toute la Guyenne et Gascogne
(14) : une légion romaine compte 10 cohortes numérotées de I à X . Une cohorte est constituée de 3 manipules, chaque manipule est composée de 5 centuries. La centurie opérationnelle passe de 100 à 80 hommes : ainsi la cohorte normale passe à 6 x 80 = 480, et pour la 1ère cohorte qui est double 5 x160 = 800
(15) : selon Strabon, Tite-Live, Camille Jullian dans son Histoire de la Gaule, et Henri Hubert, deux ponts en bois avaient été construits par les gaulois pour traverser la Loire : l’un à Orléans, l’autre aux Ponts de -Cé.


Les Archives départementales de la Gironde, nous apprennent que vers 60 avant notre ère, Bordeaux exportait encore de l’étain en direction de la méditerranée et de Rome en particulier.

Selon le Baron Walckenaer dans sa Géographie ancienne historique et comparée des Gaules Cisalpine et Transalpine, Ier volume, 2ème partie, chapitre I, page 205-206.

Nous découvrons, que cinquante ans après le pseudo-périple de Scylax de Caryanda ( IVème ou IIIème siècle avant notre ère ), Hérodote, dans Thalie, page 115, nous apprend que les Phéniciens, allaient recueillir sur les côtes océanes , l’ambre de la Baltique venue par voies terrestres, et l’étain des îles Cassérides, de la presque’ île de Cornouailles, et des îles Sorlingues à l’ouest de l’Angleterre.
(16) : Analyse des mesures de Ptolémée - tome III ; Gosselin - Recherches - tomme IV, page 157.

* la lieue gauloise : Selon Christian Goudineau, professeur - Collège de France - cours Antiquités Nationales : la lieue gauloise équivaut à i milli ½ romain. Le mille romain valant 1481,50 m. , la lieue gauloise vaudrait : 2.222 mètres.

N.B. - Selon la première partie des Actes de l'Ordre de Saint-Benoit, page 549 : lors de la translation du corps de Saint-Philbert "....ab Herio infuld..." , faite sous le règne de Charles le Chauve, à l'époque des incursions Nord'mans, et plus particulièrement celles des régions côtiéres de l'estuaire de la Loire. Le transfert effectué du monastère de "Deas ", appelé de nos jours Saint-Philbert-de-Grand-lieu " de Grandi-Lacu ", au port de " Rezai , qui eft fur la Loire plus bas que les ponts de Nantes -....Portus qui Retiatus dicitur, distans à Monasterio ( Deas ) octo Milliariis......", est encore calculée en lieues gauloises, soit huit. L'examen comparé des cartes de la Loire et des côtes Bretonnes dressées par l'Académie royale des Sciences, et celle de l'évêché de Nantes réalisée par le Père jésuite Lambilli donnent 9065 toises.


NOS ANCÊTRES, LES GAULOIS…….DOÙ VENAIENT-ILS ?
QUEL CHEMIN ONT-ILS SUIVIS ?

Si l’on se réfère aux écrits de Strabon, Posidonios, Vidal de la Blache, et d’autres,

« c’était une histoire déjà longue que celle des voies de terre en « Gaule, quand César à la tête de ses légions pénétra dans ce pays…… »

Extrait de la monographie : Nos Ancêtres, les Aulerques Cenomans, selon Ammien : ( Timagène ), XV, 9, 4 - Pline XVI, 3, - Camille Jullian : Histoire de la Gaule - liv. I, chap. VI et VII -

Les Celtes ( Gaulois ), s’étaient transmis de génération en génération, le récit de l’exode. Cinq cent ans plus tard les Druides dignes gardiens du savoir et des traditions, portaient à la connaissance des Historiens,
« ….. leurs Ancêtres, disaient-ils avaient abandonné leurs demeures parce « qu’ils n’y pouvaient vivres…..ils habitaient, disaient -ils, dans des îles lointaines, les dernières du monde, et sur les terres éloignées, bien au-delà du Rhin….. ».

Des guerres incessantes perturbaient leur existence, il avaient pour ennemis et les hommes et la nature. La mer inondait les rivages,

« …..les flots bouillonnants, leur arrachait les terres…. ».
Camille Jullian, nous donne une description :

« …..les montées subites des eaux marines sur les côtes de Frise et du Jutland, sont des catastrophes les plus effroyables que puissent voir les « hommes…. ».

Pline - XVI, 3,
« ….ces raz-de-marées sont attestés comme cause de la migration des Cimbres ( Florus - 1, 38, 1 ) ».

Les mêmes causes ont produit les mêmes effets, écrit Marcks - p.36 .

Pline - XVI, 2 et 5, reliant les exodes Celtique et Cimbrique, s’étend longuement sur ces pays destinés aux inondations maritimes.

Des études ont été réalisées par les géologues du Schleswig-Holstein, elles démontrent et témoignent, de l’existence d’un formidable « flot de marée », qui aurait atteint 60 pieds soit 19,8 mètres de haut ( le pied à 33cm ), et aurait traversé la péninsule, de part en part, de l’ouest à l’est pour finir à Kiel, vers l’an 630 avant notre ère. - Fack : p.24.

Plus près de nous,

- « La grande noyade du 8 septembre 1382, qui anéantit 30 des îles de Sylt et de Föhn »,

- octobre 1634, un raz de marée coûta la vie à « 15 000 hommes » en Frise, 10 000 dans le Schleswig-Hosltein, et engloutit plus de 50 000 têtes de bétail,

- le même phénomène, dans la même région le 25 décembre 1717, furent noyés 10 838 personnes et près de 90 000 têtes de bétail.

Le grand peuple des Aulerques, dans son exode, dont la datation est fixé au Hallstatt terminal, vers 550-500 ans avant notre ère *, emprunta à n’en pas douter, un tracé existant, une voie antique. Il s’installa en ce répartissant selon un axe de communication lui permettant, tout sauvegardant une indépendance, une autonomie, les liens ancestraux et des relations étroites, facilités par des échanges fréquents. Le mot chemin est incontestablement et essentiellement gaulois, comme nous l’avons écrit précédemment, il ne faut pas également oublier que nos Ancêtres ont inventé le char, le chariot, la charrette, à deux et quatre roues, ils étaient d’excellents charrons , et les meilleurs chars romains étaient fabriqués en Gaule. Dans la Gaule pré-romaine, on circulait beaucoup et vite, cela nécessitait évidemment des voies carrossables en excellent état, et suffisamment large, des ouvrages de franchissement ; cela nous avons une fâcheuse tendance à l’oublier, l‘esprit obnubilé par les mythiques voie romaines. Il est vraisemblable que ce chemin se soit superposé au chemin du chalcolithique existant.

C'est vers le VIème avant notre ère, que des vagues successives de peuples entiers de Celtes arrivent en Gaule, empruntant les voies commerciales antiques. L'une de ces voies terrestres très importantes était semble-t-il l’une des voies de l’Ambre et du bronze datant du Néolithique final, réaménagée au bronze moyen, citée par plusieurs historiens de l'Antiquité " Strabon, Diodore, Pliene....Celle qui apparaît relier la Baltique à la Bretagne, à la Côte Atlantique., via le " Seuil du Vermandois ". Ce sont :

* Plutarque, dans " Camillo " p.135 ; Pline, livre III, chapitre 4 ; le baron Walkenaer, dans sa Géographie ancienne des Gaules - tome I, 1ère partie, chapitre II, pages 61-62 - précisent que 600 ans avant notre ère, une importante troupe d'Aulerques cenomans sous la conduite d'un chef nommé Etlitovius, était intégrée dans l'armée gauloise qui avait envahi l'Italie. Ils constituèrent dans la région de Brécia et Verone, une véritable nation - ( Tite Live, livre V, chapitre XXXVI, page 153.

Scylax, dans son périple vers le Vème siècle av. J.-C., fait état de la présence de Celtes-Gaulois sur les bords de l'Adriatique, et évoque des Cenomani. Vers 301, Tite Live, livre XXXIII et Ptolémée, Géographie, livre III, chapitre Ier, nous apprennent que les Cenomans transalpins étaient devenues un peuple très puissants et qu'ils agrandissaient sans cesse leur territoire, aux dépens de leurs voisins.

C'est peuples cités par Henry d'Arbois de Jubainville et Camille Jullian sont : les Vénètes au VIIème siècle avant notre ère ( qui s'installèrent dans la région de Vannes ), au VIème siècle ce fut les Coriosolites ( dans les Côte d’Armor ), les Osismes ( dans le Finistère Nord), Turones ( Tours et sud Loire ), les Redons ( Rennes et vallée de la Vilaines ), Namnètes ( Nantes et embouchure nord de la Loire), et le plus important contingent, le peuple des Aulerques tout entier, qui se subdivisa, en fonction des vallées à occuper.
  • les Aulerques Lexoviens, occupant la vallée de l’Avre et la région de Lisieux,
  • les Aulerques Diablintes, Jublains ( région ville de Mayenne ) et la vallée de la Mayenne,
et choisissant une diagonale nord-est / sud-est, un axe reliant la rive gauche de l’estuaire de la Seine, à la rive droite de celui de la Loire, s'établirent de part et d'autre d'une voie terrestre éxistante,
  • les Aulerques Ébuvorices, résidant la vallée de l’Eure et la région d’Évreux,
  • les Aulerques Cenomans, habitant la vallée de la Sarthe et la région du Mans,
  • les Andes, répartis sur toute la vallée de la Maine, la rive droite de la Loire, et la région d’Angers,
Ces cinq peuples Aulerques frères de sang, frères par les croyances, les coutumes, les traditions, utilisant le même dialecte, ont gardé jusqu'après la conquête de leur territoire, ce précieux patrimoine. Leur lien privilégié, a été incontestablement le chemin, la voie de communication, qu'ils ont créé lorsqu'elle n'existait pas, qu'ils aménagé, renforcé, lorsqu'elle existait.



Le Grand Chemin Mansais, à l’état nature, empierré, mais non bitumé. Pour combien de temps encore…..?


IL A ETE INCONTESTABLEMENT UN LIEN,
CE CHEMIN PEUT-IL ÊTRE UN PATRIMOINE ?

Les civilisations se suivent à la trace, par l’entremise de l‘archéologie. Leurs itinéraires sont inscrits sur le sol qu’elles occupent, des chemins où elles circulent. Le langage des vestiges du passé emprunte au visible du sol ses matières : cultures lithiques, cultures de la pierre polie, civilisations du bronze et du fer et des suivantes ; pas de transmission de civilisation sans transcription sensible. La façon des civilisations se lit dans la matière qu’elles travaillent. Le sol est immeuble. Il est là, ne bouge pas, il s’impose, avant d’être considéré comme notre pays, vu comme notre paysage. Les civilisations, au contraire, se présentent, dans l’inventivité de leurs gestes, qui peuvent apparaître à l’échelle du temps géologique comme de modestes mimiques, versatiles.

Une contradiction se révèle donc entre le temps du sol : lent, long, et celui des civilisations. Le sol est ainsi le support des civilisations. Celles-ci sont multiples et passagères, le sol est un. Toutes passent, occupent provisoirement le terrain et disparaissent, laissant au sol le dernier mot. Il y a eu du sol avant les civilisations, il y en aura probablement après ; il n’y a jamais eu de civilisation hors du sol des chemins ?

L'ensemble des chemins dans la Sarthe est au moins aussi remarquable, sinon plus, que celui des routes. Si les carte anciennes du Haut-Maine n'en font ressortir qu'un petit nombre, marqué à l'aide d'un tracé confidentiel, les cartes I.G.N. montrent leur extraordinaire diversité et leur répartition très inégale sur le territoire départemental.

La place que ces spécialistes ont accordé aux chemins dans leurs inventaires est révélatrice de leur difficulté à les considérer comme des éléments importants du patrimoine. Force est de constater que les chemins ne sont pratiquement jamais considérés comme tels, sauf dans deux cas déjà évoqués : les sentiers balisés et les voies romaines. Il n'est fait allusion aux chemins d'exploitation, propriétés privées, que dans un certain nombre de cas, et exceptionnellement aux chemins de halage.

L’autre type de chemins retenus comme faisant partie du patrimoine fait référence aux traces des voies romaines ou antiques. Les spécialistes se sont attaché à rendre compte de l'origine de ces chemins romains, en fait anciens grands axes de communication, et ils en relatent les vestiges importants ou visibles. Les voies romaines sont présentées en fonction de leur localisation précise dans la commune et de leur état. Leur désignation prend deux formes : celle d'itinéraire général replaçant les vestiges et la commune dans leur contexte historique , et très souvent celle d'un surnom : la voie romaine de Lyon à Trêves, par exemple, était surnommée le « chemin Ferré ».

Selon Raymond Chevallier, l’existence de nombreuses voies pré-romaines est attestée par : des textes classiques , références aux « Commentaires de Jules César lui-même dans La Guerre des Gaules - Bellico Gallico » : permettant aux légions romaines d’invasion des rapidités et des facilités dans leurs déplacements qui valident si besoin est, l'existence d’un réseau de voies existantes, conçues, entretenues et utilisées par les « autochtones », les Gaulois pour leurs propres besoins. Les données archéologiques : voies jalonnées de sites ( oppida, sanctuaires, nécropoles, tumuli, mégalithes de l‘âge du Bronze et Celtes ), présence de mobiliers ( cachettes de fondeurs de l'âge du bronze, monnaies, pièces de harnachement, roues de chars ), vestiges authentifiés visibles dans de nombreux musées départementaux

Vers -3000 avant notre ère la roue est connue en Mésopotamie comme en témoigne de nombreux bas-reliefs. D’autres informations valident que de nombreuses voies qualifiées de l’appellation « de Grands chemins », sont complétés par des réseaux sinon secondaires, tout au moins locaux qui desservent des agglomérations d’habitats et se rejoignent formant un véritable canevas.

La technique routière reste très rudimentaire : la route n’est qu’empierrée et ce sont les accotements en terre, qui supportent par beau temps, le plus gros du trafic. Tous les franchissements : gués - ponts - cols sont systématiquement soumis à péage, qui sont censés financer l’ouvrage et assurer la protection du passage. Le danger est permanent : le brigandage est partout, et règne en maître absolu, attaquant les voyageurs et les détroussant.

C’est vers cette époque que s’installe le maillage qui existe toujours de nos jours, sur l’ensemble de notre territoire national : une 1/2 journée de marche ( = 10 km ) entre deux villages ; deux jours de marche ( soit 25 à 30 km ) entre deux bourgs chef lieu de canton ; deux journées à cheval ( 100 km ), entre deux villes importantes. En 1489, le roi de France Louis XI par un Édit enjoint aux trésoriers du royaume, de contrôler et de dresser un rapport sur l’état des voies de communications. À la même époque une généralisation du pavage des voies du royaume est étendu à la campagne. Henri IV est le premier souverain français à développer une politique réellement au profit des voies de communication. Appuyé par Sully, il créé et finance la première administration des Ponts et Chaussées, et publie de nombreux décrets pour la création et le développement de nouvelles routes. C’est de cette époque que la plantation d’arbres le long des chaussées importantes. La réglementation de la corvée, impopulaire aux riverains est appliquée.


VERS QUELLE EPOQUE PEUT-ON ENVISAGÉ L’ANTIQUITÉ DE CE CHEMIN……?

La pierre, est plus souvent le silex utilisés pour la fabrication des armes et des outils lithiques présentaient de très sérieux inconvénients. La dimension des outils, leur forme étaient subordonnées par les exigences de la taille ou du polissage au Néolithique. De plus ils étaient relativement fragiles, lorsqu’ils se brisaient, il fallait obligatoirement retrouver et débiter de la matière première de qualité et en tailler de nouveaux.

La découverte de la métallurgie, par la fonte du minerai, et l’obtention des métaux, comme le cuivre, puis l’or, l’argent et le plomb, a ouvert à l’homme de nouvelles perspectives. Mais, la première et la plus considérable invention réalisée est sans conteste la maîtrise de la fusion du cuivre et de l’étain pour la fabrication du bronze.

Alors apparaît, un nouvel élément : l’accroissement des volumes échangés étroitement liés à l’augmentation d’une production spécialisée : ainsi la région d‘Évreux devient un important centre de fabrication de hache à talon dite normande, de même la côte atlantique ( Loire-Atlantique, Vendée ), celle des épées. On note une certaine uniformisation dans les cultures, conséquence de la circulation des idées, transformant les habitudes, les coutumes. Elle se manifeste par le remplacement des sépultures collectives par des sépultures individuelles dont le mobilier funéraire uniformise à travers toute l’Europe.

Une rétrospective succincte s’impose.

C’est vers le IIIème millénaire avant notre ère, qu’une lente mutation s’est manifestée non seulement dans toute l’Europe, mais également dans le quart Ouest de la France. Elle s’est imposée avec l’apparition des armes et des outils d’abord en cuivre, puis en bronze.

Cette époque est fortement marquée par la circulation des méthodes de fabrication entraînant de nouvelles productions, de la circulation des matières premières, celle des objets fabriqués. Guy Verron nous apprend, que sur 111 haches à talon spécifiquement fabriquées en Normandie, que 90 ont été trouvées en 1989 à Marhull, dans le Dorset, près de la côte orientale de la Grande-Bretagne. Bénédicte Quilliez, C.N.R.S., dans sa thèse en 2003, écrit : « …..Les épées en bronze trouvées dans diférentes régions d’Europe Occidentale et fabriquée du XIVème au Ixsiècle avant notre ère se ressemble de manière évidente. On en déduit généralement de cette observation, bien connue des archéologues, l’existence de contacts entre des populations vivant dans des régions parfois très éloignées. Mais que peut-on dire des la nature de ces échanges (politiques, sociaux, artisanaux, culturels).

Toujours de la même source, nous notons : « ….L’une des particularités de l’Europe à l’âge du bronze ( de -2.200 à -800 avant notre ère environ ), est la très grande quantité d’objets en bronze retrouvés abandonnés, ensemble ( dépôts ) ou isolément. Ces objets sont l’une des principales sources d’information à notre disposition……. ».

Il en découle incontestablement, que si près de 4.000 épées retrouvées de la péninsule Ibérique à l’Écosse : 100 en Espagne, 49 dans le Sud-ouest, 91 dans le Nord, 59 en Bretagne, 55 en Pays de Loire, 140 en Angleterre, 84 en Écosse, 82 en Irlande, portent la marque de fabrication de la fonderie du « Complexe culturel Atlantique ».

Force est de constater, puis d’admettre que cette circulation des pratiques, des idées politiques, sociales, culturelles, religieuses et artisanales, il y a maintenant 4.000 ans, n’a été possible qu’avec l’existence d’itinéraires bien établis, précis, de voies de communication suffisamment structurées, directes , associées à l’organisation de relais.

Nous avons dans le chapitre précédent ébauché l’itinéraire de l‘une des routes du cuivre : des mines espagnoles de La Haya, à l‘estuaire de la Seine. Utilisant les écrits de Ptolémée ( Ptolémais de Thébaide ) géographe, né en 90, mort en 168 ; Strabon - géographe grec né en 58 avant J.-C., mort en 21/25 de notre ère ; Pline l‘Ancien - célèbre par son Histoire naturelle en 37 volumes, né en 23, mort en 79 de notre ère ; Diodore de Sicile - historien grec ; Tite Live - historien romain, né en 59 avant J.-C., mort en 17 de notre ère. Nous nous sommes également beaucoup inspiré des études, des ouvrages de Fordian d’Urban, de Ch. Estienne, de Léon Renier, et des cours celtique de Heny d’Arbois de Jubainville.

Le manque de précision dans les textes antiques qui nous sont parvenus, étroitement lié au mauvais vieillissement du support papier, et même parchemin, endommagé par des tâches et par l’humidité, l’encre palie par ce même vieillissement rendant des mots et même des parties de phrases illisibles, inconvénient que l’on retrouve dans les pliures, rendent et accroissent le risque d’erreur dans la transcription, dans la traduction et forcément dans l’interprétation.

Le petit nombre de régions pour lesquelles il n’existe pas de cartes aux Archive Nationales, en relevant les lieux mentionnés dans des actes, et dans des cartulaires, et en utilisant les cartes de Cassini, nous sommes pratiquement parvenus à reconstituer le tracé, validé par les découvertes archéologiques. Cette reconstitution, a été infirmée par les cartes de Jaillot de 1736.


Ière PARTIE



DES " PONTS SUR LA MEUSE ", CHEMIN FAISANT........

Livre II- 57 avant J.C.
2ème année de guerre - chapitres XXIX ; XXX ; XXXI ; XXXII : Prises de l'oppidum des Atuatuques *
* l'identification de l'oppidum des Atuatuques pour L.-A. Constans serait Namur, pour Camille Jullian - Histoire des Gaules - livre III- il s'agit de Namur et des fameux ponts sur la Meuse.

César dans ses Commentaires - chapitre XXX, explique et détaille : Dans les premiers temps de notre arrivée, ils ( les gaulois de la Belgique - peuple des Atuatuques ) faisaient de fréquentes sorties et engageaient avec nous de petits combats ; puis quand nous les eumes cernés d'un retranchement qui avait quinze mille peds de tour et que complétaient de nombreuses redoutes *.......)

* César avec ses six légions de vétérans : VII - VIII - IX - X - XI - XIIème, et les deux dernières levées XIII et XIV, protégeant les lignes du ravitaillement et assurant la réserve ; a dressé le siège de Namur en encerclant cette place sur 15.000 pieds équivalant à 3.000 pas, soit approximativement 4 km 500.

César détache alors du gros de son armée, l'un de ses meilleurs lieutenants P. Crassus, à la tête de la 7ème légion, traversant les Ardennes belges, prit la direction de Beauvais . Le détachement de cavalerie ouvrant la marche, suivit de la 1ère cohorte, ouvrant la marche vers Bratuspantium - vraisemblablement le Vieil-Beauvais, oppidium des Bellovaques. César nous apprend chapitre IV " ...que les Bellovaques était le plus puissant des peuples Belges, par le courage, l'influence et le nombre, il pouvait lever 60.000 combattants d'élite.....". Cette estimation du général romain s'avéra au cours de cette deuxième année rigoureusement exacte.

César nous décrit : chapitre XXXIV - Soumission des peuples de l’Atlantique
« Dans le même temps , César fut informé par P. Crassus, qu’il avait envoyé que les Aulerques Ébuvorices ( peuple gaulois occupant la Vallée de l’Eure et la région d’Évreux ) ; les Aulerques Lexoviens ( peuple gaulois occupant la vallée de l’Avre et la région de Lisieux ) ; les Sésuviens ( peuple gaulois occupant la Haute vallée de l’Orne ) ; les Unelles ( peuple gaulois occupant le Cotentin ) ; les Curiosolites ( peuple gaulois l’actuel département des Côtes d’Armor ) ; les Osismiens ( peuple gaulois l’actuel département du Finistère ) ; les Vénètes ( peuple gaulois occupant le département du Morbihan ) ; les Rhédons ( peuple gaulois occupant la Vallée de la Vilaine ), étaient soumis à l’autorité romaine.

Avec l'appui des documents de Archives Nationales de France, nous avons pu reconstituer et suivre en grande partie des portions de ce " Grand Chemin Antique ", de la rive gauche de la Meuse, à Avesnes en France. Empruntant la " route Charlemagne, la voie du Pont de Dinan, Philippeville, Chaussée de Philippeville-Beaumont, Pont du Pince, Grandrieu, Soire-le-Château, des portions de ce " Grand Chemin Antique ", sur le territoire Belge. Il est certain qu'en de nombreux endroits il est superposé par des voies modernes, en d'autres il a disparu irrémédiablement, mais d'authentiques tronçons subsistent.

Bien que d'une altitude médiocre oscillant entre 80 et 90 mètres, " le Seuil du Vermandois ", a offert depuis la plus haute antiquité un passage libre et facile, entre le Bassin Parisien et la Plaine des Flandres, y naissent l'Escaut et la Somme, y passent la Sambre ( source ), l'Oise, le canal de Saint-Quentin, et la ligne de chemin de fer Paris - Cologne.

Depuis la nuit des temps c'est un axe principal de pénétration, bien avant les voies de l'ambre, de l'étain et du cuivre. N'a-t-on pas découvert en 1985, 1.000 bifaces et un peu plus de 5.000 outils lithiques datant de l'Acheuléen, environ -300.000 ans avant notre ère, sur son itinéraire. Il a vu passer les Indo-européens, les Celtes et bien d'autres jusqu'en juin 1940.

Il faut avoir présent à l'esprit, dans l'histoire primitive de la Gaule ( qui ne portait pas encore ce nom ) de l'ouest, la connaissance du bronze devait inaugurer une vie nouvelle, à la fois plus industrieuse, mais également plus belliqueuse. Il est vraisemblable que chez les peuples sous influence de l'atlantique, que l'âge du métal soit pré-celtique, et se situe à l'âge géologique "hyperboréen ". Arrivait sur le continent l'étain britannique conditionné sur l' île de Wight, est débarqué à Vieil-Rouen, le cuivre venant de Norvège et du Pays Basque Espagnol, circulaient . Ces minerais transportés par de grandes caravanes d'animaux porteurs, se doublaient et se croisaient en permanence.

La cartographie et l'analyse spatiale des traces et des vestiges jouent un rôle central dans l'étude du tracé de cette voie antique, qui a été superposée par la voie de l'étain, celle du bronze, puis celle du fer, avant de devenir une voie des grandes invasion, dont on peut citer la dernière : 1940.

Les répartitions des vestiges archéologiques sont trop souvent biaisées par la destruction inconsidérée de traces tangibles, l'élimination par le pillage, ou par l'enfouissement trop profond dans une proportion non négligeable. Il y a également à prendre en considération, la surinterprétation exessive .

De Namur, et des " Ponts sur la Meuse ", dans un premier temps nous allons reconstituer l'itinéraire de Chimay en Belgique à Pont -de-l'Arche en Seine-Maritime :



Document et carte : Archives Nationales de Paris - ZZ000761 - La MEUSE, et le Grand Chemin en Pays de Liège, dans l'opulente forêt Ardennaise.

Carte et texte : Archives Nationales de Paris - ZZ000746 - Portion du chemin de "Mariembourg", en Terre de France, jusqu'au delà de " Dourbes ", en Pays de Liège ", passant en limite de Terre neutre.

Carte et texte : Archives Nationales de Paris - ZZ000741 - Portion du chemin allant de "Boutonville", jusqu'au hameau de "Saint-Rémy-lez-Chimay ", passant à " Chimay".

Carte et texte : Archives Nationales de Paris - ZZ000740 - Portion du chemin près de "Salles", passant à "Macon", jusqu'à hauteur de " Baives " - Bève, se poursuivant au delà de la terre de Chimay.

  • de Chimay le grand chemin traversait l'opulente, mais ténébreuse forêt de Chimy contigüe à celles de Mommignies et de Fourmies, prolongement septentrionale de la gigantesque forêt des Ardennes, citée dans des textes médiévaux. Puis en France, par Mondrepuis, La Capelle gagnait Guise.

Carte et texte : Archives Nationales de Paris - ZZ000160 - portion de la route traversant le bois du Prince de Condé, et passant entre "Mondrepuis" et le bois du Catelet ; à partir du " Pont de Greve ", à hauteur de " Beauregard ", non loin de " Quiquengrogne ".

Carte et texte : Archives Nationales de Paris - ZZ000159 - Portion du chemin ( route ), partant de " La Capelle "vers l'est passant au nord de " Sommeron ", puis le "Pont de la Rue de Paris ", et se prolongeant au-delà du pont de Greve, à la hauteur de " Beauregard ", non loin de " Bray ".

Carte et texte : Archives Nationales de Paris - ZZ000158 - Portion de chemin ( route ) de Larouillies " La-Rouilly ", en limite de la Généralité du Hainaut " et la Généralité du Soissonnais, passant par " La Flamengrie ", et se prolongeant jusqu'à La Capelle.

Carte et texte : Archives Nationales de Paris - ZZ00157 - Portion du chemin ( route ), passant entre "Oisy " et " Fresmy-le-Sart ", se développant du bois de " La-Rouaise " et délimitant le Hainaut-Cambrés du Soissonnais, coupant l'enclave du Cambrésis, jusqu'à " bois L'Esveque à hauteur du cense de " Saint--Martin ", situé à la limite du Cambrésis.

Carte et texte : Archives Nationales de Paris - ZZ000156 - Portion de chemin ( route ), passant par "Etreux ", se prolongeant du franchissement de la rivière l'Ire à l'est de " Hannapes " - Hannappes et de " Vénérolles " - Vénerolles, jusqu'aux bois de La Rouaise et de La Héronière.

Carte et texte : Archives Nationales de Paris - ZZ000154 - Portion de chemin ( route ), des faubourgs de " Guise ", et à l'ouest d' " Iron ", de développant et passant à l'est de " Saint-Germain " et de " Lesquielle-Saint-Germain ".

Nous perdons le Grand chemin à Guise, il franchit le " Seuil du Vermandois * ", nous le retrouvons à Saint-Quentin où il se confond jusqu'à Beauvais, avec le " Grand chemin antique de Lutèce à Lille ".

* le " Seuil du Vermandois "

Bien que d'une altitude médiocre oscillant entre 80 et 90 mètres, " le Seuil du Vermandois ", a offert depuis la plus haute antiquité un passage libre et facile, entre le Bassin Parisien et la Plaine des Flandres, y naissent l'Escaut et la Somme, y passent la Sambre ( source ), l'Oise, le canal de Saint-Quentin, et la ligne de chemin de fer Paris - Cologne. Historiquement, le " Seuil du Vermandois " contrôle, il est en quelque sorte la " clef de la route vers Paris ". Depuis la plus haute Antiquité, il est " la voie naturelle des invasions venant de l'est ". Il se situe à proximité d'un autre passage "


- Seuil du Cambresis : également dénommé le « Seuil de Bapaume », qui facilite le passage entre les collines de la Thiérache, de l’Avesnois, les derniers contreforts du massif Ardennais à l’est, et les collines d’Artois, extrémité du Bassin Parisien à l’ouest. Le Seuil du Cambrésis varie de 100 m. à Bapaume ( Artois ) au sud, 143 m. à Avesnes-sur-Helpe ( Avesnois ), 41-101 m. à Cambrai au nord, facilitant le passage.

Camille Jullian, dans sa remarquable Histoire de la Gaule - tome II, chapitre XIV, VI écrit et nous dévoile l'existence antique de ce chemin,
"......De ces trois nations, les Nerviens ( région sud de la Sambre, et au nord de la forêt de Fabre ), avaient la meilleure part. Maitres de la haute vallée de l'Escaut, et du cours presque entier de la Sambre, souverains du Hainaut et du Cambrésis, ils tenaient ainsi la porte qui sépare la Gaule de la Germanie : au beau milieu de leur domaine la route vitale de l'Europe du Nord,et qui longe la Meuse et la Sambre pour gravir ensuite le Seuil du Vermandois, et redescendre ensuite vers l'Oise, vers la Somme ; le carrefour de Bavai, le noeud principal des chemins de la Belgique, à égale distance, de Boulogne, de Beauvais, de Soissons, de Reins, de Tongres....."


Carte et texte : Archives Nationales de Paris - ZZ002504 - Portion du chemin ( route ), quittant Saint-Quentin, vers Ham, jusqu'à " Roupy " - Roupi.

Carte et texte : Archives Nationales de Paris - ZZ002503 - Portion de chemin de " Roupy " - Roupi, passant à hauteur de " Fluquières " et de "Douchy ",

Carte et texte : Archives Nationales de Paris - ZZ002502 - Portion de chemin ( route ), venant de Douchy, à hauteur de" Bray-Saint-Christophe" - Brai, passant à hauteur de " Aubigny-aux Kaisnes " - Aubigni et de Villers-Saint-Christophe ", arrivant à " Ham ".
Plan, coupe et élévation des 3ème et 4ème ponts de la chaussée de " Ham " - Document Archives Nationales de Paris.

- BEAUVAIS
Henry d'Arbois de Jubainville et Camille Jullian écrivent,
"......les Bellovaques, étaient l'un des peuples gaulois les plus redoutés, installés dans l'un des derniers bassins de l'Oise, ils possédaient tout l'immense territoire depuis Formerie, jusqu'à la forêt de Compiègne, et les bois de l'Isle l'Adam. Ils contrôlaient, le débouché de la grande route antique du nord-est...." -t.II, XIV, VIII - ( 188 ) " route du Vermandois " - César : II, 4 et 5 ; cf. 17, 1.

Carte et texte : Archives Nationales de Paris - ZZ001749 - De " Beauvais " jusqu'au delà d' "Allonnes ".

  • Puis il se dirige vers Beauvais, puis Ecouis, Gisors, le bois du Buisson bleu, portion de la route de Bézu-Saint-Eloi, jusqu'au croisement de Lyons à Provemont, Lyons, Pont Saint-Pierre et franchissement de la Seine à Pont-de-L'Arches,


Tracé du " grand chemein ", venant de Beauvais et allant à Rouen, demi plan de Ecouy, passant par Farceaux et le Menil-Verclives


Tracé du " Grand chemin " venant de Beauvais et allant à Rouen - Pont-de-l'Arche, traversée de Gisors


Carte et texte : Archives Nationales de Paris - ZZ001274 - Portion de chemin des " Authieux" - Authieux -Port-Saint-Ouen, se poursuivant jusqu'à proche de " Les Damps ", passant et franchissant la Seine à " Pont-de-l'Arche ".

Carte et texte : Archives Nationales de Paris - ZZ001273 - Portion du chemin proche de " Les Damps ", traversant la forêt du Pont-de-l'Arche, et se ^poursuivant jusqu'au " Château de Le Vaudreuil ".


Carte et texte : Archives Nationales de Paris - ZZ001272 - Portion de chemin se développant du "Château de Le Vaudreuil", jusqu'à la confluence de la rivière l'Eure, proche de " Vironvay", et de " Vieux-Rouen".


UN TRACE CARTOGRAPHIQUE VALIDE PAR DES TROUVAILLES ARCHEOLOGIQUES.........

- PONT-de-l’ARCHE ( franchissement de la Seine )
La carte archéologique de la Gaule de Dominique Cliquet nous précise que la voie antique de Pont-de-l’Arche à Vieil-Évreux y a été identifiée. Des dragages effectués dans le lit de la Seine ont fait découvrir des épées à languette tripartite et à lame patelliforme ( c’est-à-dire s’élargissant vers la pointe pour pouvoir frappere du côté de la lame aussi bien que de la pointe ), la datation au carbone 14, donne : arme de la Culture Atlantique du Bronze II ( de -1.000 à-900 avant notre ère ).

Toujours dans le même lieu, en 1858 mise à jour d’une nécropole de la Tène ( âge du fer - de-400 à -300 avant notre ère ) - un bracelet et un anneau à cheville à bossettes séparées par des stries ( Musée des Antiquités de Rouen ).

- LE VAUDREUIL
Comme dans beaucoup de site au Vaudreuil la sépulture ( 1864 ), n’est pas éloignée de la voie, on y note l’existence d’un groupe de vases, et de divers objets dont une fibule en fer et un bracelet e bronze, une épée ployée. Le casque retrouvé en 1975 par A. Duval a certainement joué le rôle d’urne, et d’ossements calcinés, datant de la Tène finale ( environ -120 ). Les membres de l’aristocratie gauloise faisaient souvent l’objet d’un traitement particulier par incinération.

- INCARVILLE( camp du Testelet )
Le « Vieux chemin de Rouen y recensé

- HEURDREVILLE-sur-EURE
Monnaie Aulerque ; en 1834 plusieurs fibules en bronze ( Musée de Louviers ) ; en 1898 plusieurs meules en poudingue sur les bords de la rivière l’Iton.

- LA CHAPELLE-du-BOIS-DES-FAULX
Au Cateliers, en lisière du boisRenard, sur un site dominant la vallée de l’Eure, Monsieur L. Coutil a étudié un site de 100 mètres de long, sur environ 50 mètres de large, vraisemblablement du Bronze final.

Passage de la vieille voie de Rouen à Évreux, signalé. En 1976 et 1982, mise à jour de dépôts de hache à talon de type normand. L’étude de 50 exemplaires a prouvé que ces haches sortaient du même moule, et présentaient une morphologie et les barbelures identiques à la jonction des valves du moule. Un autre renseignement, une composition stable du métal ( 85% de cuivre, et 15% d’étain ). Ce site a été répertorié et étudié par le Centre de recherche géophysique du C.B.R.S. de Garchy et de la Direction régionale des antiquités préhistoriques.

- HUEST
Découverte en 1870 d’un gros bracelet en bronze, et en 1879 d’une hache à douille en bronze ( Musée d’Évreux ).

Bifurcation et passage de le vieille voie de Rouen à Évreux.

- ÉVREUX ( Mediolanum )
Ce site est pratiquement un exemple type d’une occupation humaine, sans interruption depuis le Paléolithique moye ( environ de -120.000 à -80.000 ans avant notre ère ). Depuis les temps les plus éloignés ce site c’est trouvé à la croisée de voies importantes ( visible dans les jardins de la rue Georges Bernard ; sur 800 mètres: la ville vers Cracouville ; rue Lépouzé ; rue Saint-Louis ; Hôpital Général : la vieille voie de Rouen - Nord-est/Sud-ouest.

Monsieur Baudot, suite à l’étude approfondie du site Viel-Évreux, considère comme pré-romain le réseau de voies antiques, étayée par leur tracé et leur structure.

- GUICHAINVILLE
Aux « Douze acres » Cne de Melleville , d’un enclos rectangulaire incomplet estimé à l’âge du bronze ; et à « Saint-Laurent », enclos incomplet de la même époque, prospection aérienne 1991 de la Direction régionale Archéologique.

- à MELLEVILLE et à PREY le vieux chemin est matérialisé, et répertorié ( Direction archéologique ).

- GROSSEUVRE
Cette voie a été observée lors d’une prospection aérienne au « Quarante Acres » en 1979.

- JUMELLES
Au lieu-dit « Les Haisettes », un enclos a été découvert en 1977, daté de l’âge du Bronze ; et le passage de deux voies antiques, dont celle que nous suivons - Photos Direction régionale de l’Archéologie

- CHAVIGNY-BAILLEUL
Au lieudit « l’Etang » un ensemble d’enclos à fossés rectilignes, et au « Château de Bailleul », un vaste enclos irrégulier datés à l’âge du Bronze.

Passage du vieux chemin répertorié - Photos aériennes 1990, de la Direction régionale Archéologique.

- GAUDREVILLE-la-RIVIERE
Un petit enclos circulaire daté du bronze, à proximité d’une voie antique, a été répertorié par vue aérienne en 1990 - Direction régionale de l’Archéologie ; au lieu-dit « Ferme de Gaudreville ».
A été également répertorié, une enceinte quadrangulaire de galets, vraisemblablement de le même époque.


Deux types d'enclos protohistoriques, détectés par photos aériennes


- NONANCOURT
Passage du vieux chemin en direction de Châteauneuf-en-Thymerais, attesté.

À la « Potinière » repérage d’un vaste ensemble d’enclos circulaire, datés de l’âge du bronze - Photos aériennes des Direction régionale Archéologique en 1980.

En conclusion de ce chapitre nous pouvons écrire, que dès les temps les plus reculés force est de constater, qu’il existe en France, et dans la partie Occidentale de l’Europe des communautés humaines souvent éloignées, parfois très éloignées les unes des autres, qui ont dans leurs mœurs, leurs coutumes, des activités de fabrication des pratiques identiques. Incontestablement, il en découle des contacts, donc une circulation des individus, des biens, cela ne pouvant être possible que par le biais de chemins, de voies, de routes, peut importe l’appellation. Ces voies de communication devaient être parfaitement aménagées sur de longues distances, et praticables par tous les temps.

Il est vraisemblable que cela à commencer lorsqu’au Paléolithique, les hommes de cette époque ont recherché du silex de qualité, les outils retrouvés prouvent qu’il n’hésitaient pas à parcourir 100 kilomètres et plus, pour se procurer du silex ou de l’obsidienne.

Rien de surprenant, que le chemin qualifié de « Grand », et de « Mansais », dans son itinéraire sarthois, soit une voie pré-romaine. Une voie antique, aménagée restructurée par nos Ancêtres les Gaulois : dans la traversée de la Seine-Maritime, de l’Eure, de l’Orne par les Aulerques Ebuvorices, de la Sarthe par les Aulerques Cenomans, du Maine et Loire par les Andes. Cette voie existait déjà avant l’arrivée des gaulois vers le VIème - Vème siècle avant notre ère, pour preuve les trouvailles archéologiques qui la borne, et qui détermine l’époque de son existence.

Les exceptionnelles découvertes archéologiques faites de part et d’autre de ce chemin objet de ce texte, de Pont-de-l’Arche à Nonancourt, peuvent être admirées aux Musée des Antiquités de Rouen, dans les Musées d’Évreux, de Louviers, de Dreux, de Mortagne et d’Alençon. Quelques unes au Musée des Antiquités Nationales de Saint-Germain-en-Laye.


PARCE QU’IL ETAIT IMPORTANT, IL A ÉTÉ……..QUALIFIÉ DE « GRAND »

C’est à Châteauneuf-en-Thymerais, ou dans se proche région, selon certains historiens, que le chemin venant de Rouen via Évreux indifféremment dénommé dans des actes, des textes médiévaux et un plus récents : tantôt antique chemin d’Évreux à Dreux, vieux chemin d’Évreux à Chartres, tantôt antique chemin de Rouen au Mans, vieux chemin d’Évreux au Mans ; se raccordait à un autre chemin ou voie tout aussi ancien : la voie de Lutèce - Paris.




Note de la Généralité de Paris indiquant le Grand chemin de Paris au Mans par Dreux, Châteauneuf-en-Thymerais, Rémalard, Bellême, Bonnétable . Demi-plan indiquant le Grand chemin passant à proximité de Tréons, au large du château et du Fort de l'Isle traversant le bois Marmousse. Sur le dernier plan, le tracé depuis ce bois jusqu'à Lépinay , apré avoir laissé sur sa droite l'embranchement avec le Grand chemin de Bretagne, par Nonancourt, Mortagne et Alençon - Documents Archives Nationales de Paris


Selon les Archives National " la Pyramide de Tréons " , est point de départ de la route Paris-Nantes pour les uns, Paimboeuf pour les autres. L'itinéraire de Paris à Tréons est commun à deux grandes voies : Paris à la Bretagne, et Paris à Le Mans, c'est à Dreux que les deux routes se séparent.

Après le bourg de Tréon, on retrouve le chemin primitif qui suit le tracé rectiligne qui était pavé au XVIIIème siècle. il est dénommé " Ancien grand chemin du Mans " , sur un plan de 1745, et celui de 1687 " - Ancien grand chemin de Paris au Mans " sur deux autres plans de 1747 et 1775. Il traverse successivement Criloup et Saint-Jean-de-Rebervilliers, puis une partie de l'importante forêt de " Châteauneuf-en-Thymerais ", avant cette cité. A Châteauneuf-en-Thymerais.

L'analyse des documents et de la cartographie de cette voie ancienne reliant Paris à Nantes, par Tréons, Châteauneuf-en-Thymerais, Bellême, Bonnétable, Le Mans, La Flèche, Angers, Ingrandes, se subdivise en deux parties : de Dreux à l'entrée de l'agglomération Mancelle - 1ère partie - référencée : F/14/*8447 : Paris - Dreux et, F/14/*8452 de Dreux à la Pyramide de Saint-Cosme ; la 2ème partie de "Pont Lieue" à Angers, référencée : F/14/*8405.

C’est en ce lieu, la septième année de la Guerre des Gaules, en 52 avant notre ère, qu’un groupe de 3.000 Aulerques Ebuvorices, d’ Esuviens et de Lexoviens rejoignit la petite armée de 5.000 Aulerques Cenomans renforcée d’un détachement d’Andes, sous le commandement du vieux chef Cenoman Camulogène . C’est par l’antique voie de Lutèce, Bonnétable, Bellême, Rémalard, Dreux qu’il avait décidé de prendre les légions de Labienus à revers, dans la Bataille de Lutèce. Dans cette alternance de combats victorieux et sanglants le Camulogène fut tué avec bon nombre de ses braves, qui préférèrent mourir sur place plutôt que de se rendre - livre VII - LVII, III ; LIX, V ; LXII, V et VIII - C. Jullian - Hist. De la Gaule - tome III, pages 462 à 465 et Vercingétorix page 219.

Unanimement d’écrit et réputé pour sa sagesse, sa très grande compétence, Camulogène avait élevé le peuple des Aulerques Cenomans au zénith de sa prospérité. L’itinéraire prit par le chef gaulois n’était pas innocent, la célèbre forêt du Perche, de nombreuses fois citée dans la littérature médiévale : sylva Pertica par D. Bouquet : Hist. De France , page 25, qui s’étenddait les portes du Mans, parla forêt de Bonnétable, se prolongeant par les forêts de Bellême, de Reno, d’’étendant vers le nord par la forêt d’Évreux - foresta Ebroicensis plusieurs fois mentionnée dans les Comptes de Saint-Louis ( t.XXI, p.259,267,278 ). La forêt de Dreux - pagus Durocassinus, faisait sa jonstion avec celle d’Évreux, dans une Charte de 1031 on trouve Campus sylvae, désignant le village de Dussay jadis Cusei. La forêt de Châteauneuf-en-Thymerais, appelée forêt de Timerais - sylva Timariensis, consistait une portion de la forêt des Carnutes - Cartulaire de N.D. de Chartes - t.I, p.182 - t.II, p.134 et 374 ; et selon L. Merlet dans son Dictionnaire topographique de l’Eure et Loir.

C’est donc au travers et sous la très discrète protection d’une immense couverture forestière que notre armée gauloise arriva à la Seine, sans avoir été détectée par les émissaires, les espions de toutes sortes à la solde du conquérant romain, selon C. Jullian - tome III.

- à Châteauneuf-en-Thymerays, en remontant vers Dreux et Paris, l’ « Ancien grand chemin de Paris - Dreux au Mans », c’est-à-dire de la pyramide Trèon au Mans, par Châteauneuf-en-Thymerais , Rémalars, Bellesme, Bonnétable », ainsi cité dans plusieurs actes et textes anciens, Cartulaires et même une Charte que l’on peut consulter aux Archives départementales de l’Eure, Eure-et-Loir, Orne, Archives Nationales et B.N.F. de Paris. - Archives Nationales - F/14/*8452.

Nous suivons le chemin sur 3.290 toises, reproductions de documents anciens en main : il passe à Saint-Jean-de-Rambervilliers ( anc. Rubervilliers ) ; laissant la forêt de Châteauneuf au nord ( sur sa gauche ), au carrefour de « la masure de la Millerie » ; il continue, et traverse le carrefour des Bouvets, longe le taillis de Luché face au hameau de Morvillette, franchissait un petit cours d’eau ( pont de 4 arches plein cintre construit vers la fin du XVIème siècle ). Sur l’autre rive, au bois de Ville, il décrivait avant le début de 1747, un S fortement allongé. Une ligne droite de 1145 toises s’allongeant du pont jusqu’aux vignes du curé de Tréon, coupant en deux la butte et le bois de Mafferville. Cette portion a été commencée et réalisée le 21 février 1739, représentant une première tranche de 850 toises avec une épaisseur de 9 pouces cailloutis. Un retard s’est ensuite manifesté : le vieux chemin traversant « plusieurs paroisses de la Généralité d’Orléans ). Le 11 décembre 1746, un nouveau devis était présenté, pour terminer les travaux avec une chaussée d’une largeur de 48 pieds.

Pour mémoire il est à noter,

- qu’à la « Pyramide de Tréon » le Vieux grand chemin de Paris au Mans quitte la Généralité de Paris pour entrer dans la Généralité d’Alençon ; de même à la « Pyramide de Saint-Côme-en-Vairais », il quittera la Généralité d’Alençon pour pénétrer sans la Généralité de Tours.

- la toise équivaut à six pieds, le pied représentant approximativement 30 cm. ( sous Louis XIV = 298,9 cm. ) , la toise correspond à environ 1,80 - Cette unité de mesure de longueur remonte à une très haute antiquité.

- le pouce est évalué à 2,54 cm.

- CHÂTEAUNEUF-en-THYMERAIS
Nous retrouvons en forêt de Châteauneuf-en-Thymerais, de part et d’autre d’une ligne droite d’une longueur 1.518 toises en cailloutis , et d’ une largeur de 60 pieds et 20 pieds d’accotement avant l’entrée de la ville. Celle-ci a été pavée sur 88 toises le 9 décembre 1738. Il est encore possible de retrouver les traces sinueuses de l’ancien tracé du chemin.

Après cette cité, nous retrouvons la même droiture, présentant néanmoins un angle à 120° un peu avant le passage du ruisseau de la Vallée du Vronay, jusqu’au hameaux de Vionay. Par le château de Tresnau, à la hauteur de « La Fongerie », il coupe à la perpendiculaire le chemin d’Arpentigny, franchit le ruisselet de Pigal issu de l’étang, par Ardelles, il passe à Aubert ( anc. Le Bouc-Aubert ), puis à Digny la voie refaite et redessée sur 2.765 toises de lignes droites ou à peine courbées ; cesse. Sur ce parcours en de nombreux endroits, il est possible de vérifier l’ancien parcours les vestiges sont nombreux. Au château de la Motte, la ferme du Gué e la Richardière les sinuosités reprennent.

Par « les Pleds » et le « bois des Bruyères », on arrive à le forêt de Senonches et à « Fontaine-Aubert ». Sur 1.464 toises on découvre en certains endroits des part et d’autre du chemin des traces d’anciens fossés. Traversant un prolongement sud de la forêt de Senonches, il passe largement au nord de Belhomert-Guéhouville ( anc. Bellomer ), jusqu’à hauteur de Gôville. Il passe largement au sud de la « Maison Noire » et de « La Lavallière ».

Un élément prouvant également son ancienneté, il « colle au plus prés au terrain », nous avons remarqué qu’il suivait les pentes les plus douces, en faisant de très larges courbes, un autre exemple : entre Fontaine-Simon et Saint-Jean-des-Murgers, sur 263 toises le fond de la vallée du Livier - cité dans de nombreux textes : un passage très mauvais, et très difficile par mauvais temps, du fait de la présence d’une base argileuse.

- SAINT-JEAN-des-MURGETS
C’est sur le territoire des « Menus », avant de passer au sud des « Moutardieres » et des « Collets », qu’il entre en Normandie, dans le département de l’Orne, il y est répertorié par la Direction régionale de l’Archéologie de Basse-Normandie au sud des « Loges ». Après avoir coupé le chemin de la Loupe, sur 1672 toises, il retrouve un parcours linéaire, à la base de deux pentes douces, un cassis pavé est visible en un lieu nommé « mare platte ». Un acte des Archives 61, précise une pente de : « …..9 pouces par toise jusqu’à La Magdelaine-Bouvet. Le sieur Perronet déclare que par temps d’orage des torrents dégradent et rendent la chaussée impraticable aux voitures. Il propose la construction d’une arche de six pieds d’ouverture au bas de cette butte, se projet ayant déjà était envisagé en 1617.….. ».

- MOUTIERS-au-PERCHE
Au sud ( repéré en 1966, parG. Leclerc ) de ce village, peu après « Bonne Chère », il franchissait a gué « le Corbionne », et par « la Joignière », passe « Launay ». Après le carrefour avec le chemin de Moutiers à La Verrerie, et Gagné, il suit le vallonnement du relief jusqu’à Freulemont. Sur 965 toises une chaussée parfaitement empierrée jusqu’à la « Gaulardière », après avoir coupé à l’équerre l’allée du château de Voré.

- RÉMALARD ( anc. Regmalars )
De cette cité, jusqu’à Bellou-sur-Huisne, il suit la rivière, au fond de la vallée, puis après ce bourg ( l’Abbé L’Héréteyre a en 1886, reconnu un tumulus au lieu-dit le « Tertre-Rouge » près de la ferme du « Heaume » - p.101-102, et un autre à « Viantais » p.96-97. Le chemin prend alors de la hauteur à flanc de coteau, croise l’avenue du château de Vientès, se prolonge par « les Mares », Le Fay au « Haut Chesne » , La Bodinnière par le « Lhouvet-Herblin » au sud de BOISSY-MAUGIS.

- BOISSY-MAUGIS
Dans les « bois de Saint-Laurent », non loin du lieu-dit « Maisoncelles », un éperon barré, répertorié page 87, sous le n°049, d’origine protohistorique, probablement occupé sans interruption jusqu’à la féodalité.

- COLONARD-CORUBERT
Par « Le Buisson », le vieux chemin évolue dans le bocage, se développant au sud de Colonard-Corubert. À travers le bocage, de vieux documents signalent au bas de chaque descente un cassis pavé, juste avant la remontée opposée, par « la Vallée », « Bel-Air », « Gaudray », sur communes appelées de nos jours, Corubert, Saint-Jean-de-la-Forêt.

SAINT-JEAN-de-la-COUR
Situé à proximité du chemin en question, cette commune située sur un relief de petites collines ( 150-200 mètres ), occupe l’extrémité orientale de la forêt de Bellême, son sous-sol renferme du minerai de fer, exploité aux lieux-dits « Fosse Vaugirard et à Pont-à-la-Dame ». Le site est classé, pour une extraction probablement antique.

En 1856, lors de la construction de la D.283, près du lieu-dit « La Fontaine », au « Champ des Ouches », à 1,5 mètre de profondeur, fut découvert les vestiges d’un habitat, et une portion de voie antique réalisée avec des scories de fer. Un abondant mobilier y fut trouvé ( mosaïque, deux meules, dont une engrès ferrugineux de 60 cm. de diam., des ossements, des tessons d’amphores, tessons de céramiques et sigillé( ces derniers tessons ont été donnés au Musée du Mans, étiquetés : Château des Langres ?

D’autres fouilles exécutées par P.-G. Jousset, une voie antique de 4 mètres de large, bordée de deux murs et d’un caniveau de 20 cm.? Ainsi que divers objets en bronze : une patène, un simpulum, une pointe de lance sur douille, un clouavec la tête décorée, quelques clefs.

L’interprétation de ce site, suite à d’autres découvertes, et en l’absence de fouilles organisées, laisse penser à un habitat ou un relais ? , placé à l’intersection de deux voies antique : dont Dreux à Bellême

- BELLÊME ( anc. Bellesme )
Les découvertes archéologiques authentifiées révèle une occupation diffuse depuis le Paléolithique jusqu’à la fin du Ier millénaire. Au lieu-dit « Saint-Sentin », à l’extrémité d’un promontoire avancé et détaché un terre-plein subcirculaire de 100 m. x 120 m., entouré à sa base par un chemin qui suit la courbe de niveau.

Au Gué de la Chaîne, au lieu-dit « l’Hotel Volet » à 700m. Au sud/sud-est, la Diection régionale de Basse-Normandie à découvert en 1996, un enclos circulaire daté du protohistorique. A également été identifié, au « Carrefour du Grand Maître », une enceinte quadrangulaire en terre, légèrement trapézoïdale ( 90 m. x130 m. x 75 m. x 145 m. ) possédant des talus dont la hauteur varie de 1,50 m. à 4 m., avec des races de portes sur les côtés nord et sud. Sa surface intérieure est de 95 hectares environ. Au niveau de la porte sus des fouilles, livrèrent des murs en pierres et de grandes briques liées au mortier, d’une épaisseur de 1 m. Sur le sol construit en pavés de terre cuite des traces de feu et des cendres. Les sondages en 1922 sur la périphérie de ce site permirent de trouver huit haches à ailerons avec anneaux en bronze, un poignard en bronze, une dizaine de hache à douille en bronze, et divers autres objets en bronze. Les recherches de 1932 de M. Montandon, ont mis à jour une hache en pierre polie, une lance en bronze, ces trouvailles sont datées du protohistorique. Certaines piècs sont visibles au Musée d’Alençon et à celui de Mortagne.

En forêt de Bellême, au lieu-dit « la Sablonnière », un enclos d’âge protohistorique, de forme protohistorique de 123 m. x 70 m. a été répertorié.

A été également reconnu une voie antique Le Mans-Évreux sur 1175 toises, répertorié 008 AH., de 18 pieds de largeur, avec fossés, sur un soubassement de grosses pierres intercalées horizontales et verticales, comblées avec des scories de fer. Sur 1368 toises prolongement rectilignes très légèrement incurvée du lieu « les Sablon » à « Orgeval ».


FIN DE LA GÉNÉRALITÉ D’ALENCON………..ET LE GRAND CHEMIN DEVIENT « MANSAIS »

- APPENAI-sous-BELLÊME
Situé à 3 km., au sud de Bellême, ce territore légèrement ondulé, dans environnement bocager, appartient au Perche ornais. Le relief un peu plus marqué au nord 220 M., tente fléchit vers le sud environ 140 M.

Est répertorié un enclos d‘âge protohistorique « l’enceinte de Cosne Bergère », longtemps dénommé à tort : camp romain. Il s’agit d’un éperon de forme particulièrement irrégulières, barré d’un rempart d’une longueur approximative de 140 m., précédé d’un fossé dont la largeur varie de un à plusieurs mètres. Ce genre de protection, et très caractéristique du Néolithique moyen et final, se poursuivant au bronze, il indique les premiers signes de protection, de fortifications.

L’ensemble a une superficie d’environ 1 hectare, l’extrémité de l’éperon est constitué par une sorte de motte, assimilée à un poste de vigie. L’ étude du rempart et du tertre précité, constitués d’argiles et de pierres, atteste l’époque de son édification. Son implantation à proximité, et dominant le vieux chemin de Rouen, Évreux au Mans, confirme l’évocation de la période protohistorique. Le ramassage en 1920 de plusieurs outils lithiques patinés, ne laisse aucun doute. Sur 1363 toises, notre chemin est bordé de bernes et de fossés, la pierraille qui le renforce est tirée de petite carrières avoisinantes.

- IGE
La chaussée se poursuit sur environ sur 961 toises sans fossé, les pentes sont de 2 pouces par toise, puis de 3 pouces. Igé est situé à 6 km. Environ au sud/sud-ouest de Bellême, le relief est similaire aux articles précédents, cette paroisse avant 1789, commune actuellement dans sa partie occidentale, est relativement boisée, et traversée par une petite rivière « la Même ». Cette voie répertoriée 017AH, est reconnue comme : voie antique de Le Mans à Évreux, de direction sud-ouest/nord-est, passant par les lieux-dits - la Colerie, le Grouas-Cibot, la Butte des Rocs. - Recensée aux Archives du S.R.A. de Nasse-Normandie à Caen.

En un lieu appelé « Croche-Meslier ou Crochemélier », cité dans plusieurs actes et Cartulaires, existe un éperon naturel dont les flancs abrupts le rendent inaccessibles. Il s‘éleve en effet de plus de dix mètres au-dessus de la confluence de deux cours d‘eau. Cette pointe très prononcée est barrée, c’est-à-dire protégée côté du plateau par un enceinte, véritable murailles de 1 mètre de hauteur, constituée par un aggloméré de terre argileuse et de pierrailles, légèrement convexe vers l’extérieur, ce rempart est précédé d’un fossé profond de 1 mètre et plus par endroits, large de 6 à 7 mètres. L’emplacement d’une porte dans l’axe de la pointe est visible, cet ensemble de forme triangulaire s’étend sur un peu plus de 50 ares.

Le mobilier découvert suite à des fouilles méthodiques de 1866 et 1871 confirme la datation. Il a été trouvé : deux haches polies en silex ( âge Néolithique moyen ) ; des fusaïoles ornées de dessins en creux, en forme de carré et de croix ; plusieurs pesons en terre cuite, et d’autres objets ( Néolithique final ) ; une pointe de lance à douille en bronze, un poignard en bronze endommagé, deux haches en bronze, une hache à talon en bronze cassé, une hache à aileron en bronze ( datation bronze final ) ; de nombreux tessons de céramiques grossières et des poteries lacustres ( datation Hallstatt ) ; de nombreux objets datés de La Tène I et II. Les trouvailles de 1959 et 1994, semblent prouver que ce site a été pratiquement occupé de -5.0000 -4.500 à - 50 à -40 ans avant notre ère

En 1936, G. Jousset au pied de l’éperon a découvert une hache en bronze décorée, le tranchant en lunule et talon rectangulaire. De nombreuses pièces de monnaies gauloises attribuées aux Aulerques Cenomans, et aux Aulerques Ebuvorices. Les pièces étrangères prouvent que les occupants faisaient commerce avec des peuples éloignés et méditerranéens.


NANTI DE SES LETTRES DE NOBLESSE »………..IL PEUT DÉSORMAIS S’APPELER : " GRAND CHEMIN MANSAIS ".

Les traces et les vestiges visibles de nos jours, authentifiés par des cartes, des plans et des documents d’Archives Départementales, Nationales et autres, validés par des découvertes Archéologiques, nous permettent en toute quiétude, de retracer très exactement son itinéraire au travers du Haut-Maine, c’est-à-dire le département de la Sarthe.




Reproduction autorisée du fichier des Archives Nationales de Paris sous le n°RE-2009/0035 - format A1

Sur la carte présentée , on remarque sur la gauche " la Pyramide de Cosne ", elle indique la fin de la Généralité d'Alençon, et le début de la Généralité de Tours. Elle précise également la fin de la Province Normandie, et l'entrée du Hault-Mayne, c'est-à-dire du département de la Sarthe. D'igé à Saint-Cosme, anciennement la paroisse de Champaisant, le tracé pratiquement rectiligne date du début du XVIIIème siècle, selon es textes des A.N.


C’est à la « Pyramide de Saint-Côme-en-Vairais », qu’il s’intitule : Grand Chemin Mansais », à l’instar du Grand chemin de Bretagne, ou du Grand chemin de Lyon. Ancien " vicus gaulois de Ver" devenu " Vair ", accolé à Saint-Côme, pour donner Saint-Côme-en-Vairais, selon R.Verdier.

- SAINT-CÔME-en-VAIRAIS
Reconnu par A. Voisin en 1852 - p.48 ; par A. Ledru en 1911 - p.248-249 et par A. Bouton en 1947 - p.66-67, notre chemin appelé désormais « Grand Chemin Mansais » est superposé par une voie médiévale, son tracé suit l’ancienne limite paroissiale entre Saint-Cosme et Vair. Selon les documents des Archives Nationales, de la pyramide, le chemin dénommé "grande route " de part et d'autre de Saint-Come-en Vairais - "Saint-Cosme " jusqu'à Guémansais " Gué Mansais ".



Reproduction autorisée de ces deux cartes du fichier des Archives Nationales de Paris sous le n°RE-2009/0035 - format A1


Les trois cartes présentées se succèdent en toute logique, nous avons réduit le format initiale : O en A1 . Le bourg de Saint-Côme, est distant de Champaisant de environ 525 toises.

A Nogent-le Bernard, des pierres dressées ( menhirs ), non loin de " Courtevrais ", un bloc de 3,30 de haut, 2 m. de largeur et 0,20 épaisseur. Il est à noter, que selon Pesche, la partie supérieure de ce Menhir présente les empreintes du pied d'un boeuf, et celle du sabot d'un mulet . Une autre pierre de 5,30 de haut, 4,70 de large et 1,30 dans un champ à proximité de " La Bénardière ", ce dernier menhir est authentifié par Pesche et A. Ledru, contesté par R. Verdier.

Il est à remarquer tout particulièrement, l'importance quantitative de pièces de monnaies gauloises Cenomanes, Ebuvorices et étrangères, trouvées de part et d'autre de ce chemin. Ce qui semble indiquer une intense activité commerciales du temps de la Gaule indépendante, puis Gallo-romainé et même Mérovingiennes, non seulement sur Saint-Côme, mais également sur Nogent-le-Bernard, Rouperroux-le-Coquet, Terrehaut, Briosne-les-Sables, Bonnétable.

L'itinéraire du Grand Chemin Mansais se poursuit vers Le Mans.




- ROUPERROUX-le-COQUET ( anc. Touperous )
Du Guémansais, le chemin " Grande route de Paris ", traverse le bourg de Rouperroux-le-Coquet, se prolonge jusqu'à la hauteur de Lépinays - " Lespinay ", de la Chevallerie et arrive à Bonnétable ( baronnie sur une carte antérieure à 1747 ). De nos jours son racé initial est recouvert pratiquement par D.301 ( Michelin 232 - 1991 ).


Reproduction autorisée de ces deux cartes du fichier des Archives Nationales de Paris sous le n°RE-2009/0035 - format A1

- BONNETABLE,
De la hauteur de Lépinay
Daniel-Charles Trudaine, Directeur du Conseil Général des Ponts et Chaussée en 1747, et A. Bouton en 1947, mentionnent le voie Paris à Angers par Bonnétable, également appelé « Chemin Vert », elle sert de limite entre les communes de Terrehaut et Bonnétable.

En forêt de Bonnétable, en bordure de l'allée de Prévelles, existe : le " Menhir de Clossay - 2,40 x 1,80 ", le " Menhir de Juvellerie ou Gevellerie ", s'élevant à 3,30 m. de haut, et 8 pieds ( 2,64 m. ) de long sur 10 pieds 1/2 ( 3,40 m. ) - Annuaire de la Sarthe de 1834.


- BRIONNE-lès-SABLES ( anc. Briosne )
passe à plus de 600 toises au sud du bourg de Brionne, entre le " Tertre ", et " La Grande-Blairie ", s'incurvant vers le bois de "La Mouse " et se redresser à " La Courbe ", pour gagner " la Petite-Maison-Neuve", et " Vary ".


- BEAUFAY
Passant pratiquement à égale distante, environ un peu plus de 600 toises des bourgs de Beaufay et de Torcé-en-Vallée, laissant " les Blanchardières " à droite, et " les Daudinières " à gauche, toujours direction du Mans, passe non loin des lieux-dits : " le Grand Chenets " et " Lorme".

- TORCE-en-VALLEE
Au lieu-dit " Fleuret ", imposante table dolmen de 7,35 x 5,60 mètres, repose pattire sue le sol, partie sue deux supports. Le long d'un contrefort, une pierre, assimilé à un " loc'h ", christianisé et partiellement retaillé. Selon R. Verdier - 1985, pourrait une " pierre de tribu", comme à Moncé, Beillé, Chemiré-le-Gaudin.


- SILLE-le-PHILIPPE
Par " Courparant", puis " Chanteloup ", il se développe par " la Croix". Les portions linéaires de son tracé remontent pour partie à la fin du XVIIème siècle et avant 1747.

Sous la référence 026, le Grand chemin du Mans à Rouen/Evreux est répertorié, il marque la limite communale entre Beaufay, Sillé-le-Philippe et Torcé-en-Valléée. Sur cette commune il est possible de retrouver des vestiges aux lieux-dits : " le Vau ", " les Boulaux ", à proximté il est possible de voir " un dallage ? ". Du lieu dénommé " Brejon ", se prolongeant par " le Jarrier " jusqu'au " Chesnay ", il est connu sous l'appellation " rue de la Rouchette, de la Picaudière ete de Malitourne ", selon A. Bouton - 1947.

Le 30 août 1874, il a été trouvé par un carrier dans le " champ des Tris Barreaux " dépendant de La Blanchardière " , selon J. Lallemand : 8117 pièces de monnaies dans un vase ovoïde en terre cuite. Le contenant et la moitié du contenu sont au Musée du Mans. En 1875, E. Hucher, au même endroit a extrait des restes de poteries de toutes éposues, dont des assiettes et des bols en sigillée décorée.

Les documents des Archives Nationales, et les plans et cartes anciens corroborent avec l'existence des vestiges du chemin Mansais existant à la sortie du " hameau de Chanteloup ". Comme à Beaufay, Sillé-le-Philippe, Torcé-en-Vallée, la découverte de monnaies valide, l'activité du trafic pré-médiéval.



- SAVIGNE-l'EVÊQUE ( anc. Savigne-Levesque )
Laissant " le domaine du Ham " , à sa gauche par la "Croix Verte", décrit une pointe pour nepas entamer le " boys Levesque ", puis par " les Bordages " à droite, et " la Bannerie " à gauche gagne le bourg de " Savigne-l'Evêque , et allant bien au delà, jusqu'après la traversée de l'arche de " La Maladrie ", non de " l'Epine ".

On retrouve les traces du vieux chemin du Mans vers Evreux, partiellement recouvert par le bitume, toutefois les traces visibles de sont encaissement près du lieu-dit " le Feu ", citées par A. Voisinen 1852, A. Bouton en 1947. En août 1821, prés de " la Mortrie " 4.000 pièces selon J.-R. Pesche des " Gallus ".


Reproduction autorisée de sept cartes du fichier des Archives Nationales sous le n°RE-2009/0035 - format A1


- SARGE-lès-Le Mans ( anc. Sarget )
Portion du grand chemin passant à proximité de " Lépine ", puis du bourg de Sarget, se prolongeant jusqu'à hauteur des " Ricordennes ".

Sur le " plateau de Sargé ", trois petits Menhirs au lieu-dit " Blandan", vestiges d'une série de mégalithes détruits selon P. Cordonnier.

La carte Trudaine de la ville du Mans, n'a jamais été dessinée. Monsieur Bayeux le 22 juillet 1750, en donne acte.

Le Mans avait une réputation affreuse, le dédales de ses rues très étroites et tortueuse, coupées d'escaliers, étaient le cauchemar de tous les voyageurs, les troupeaux de bovins et d'ovins venant du Poitou et de Vendée, les charrois importants. Ils s'efforçaient d' éviter cette agglomération, en passant par la déviation protohistorique par Changé, Yvré-l'Evêque.

Sur de tracé de cette " déviation ",

- à YVRE-l'EVÊQUE,
au lieu-dit le " Grand Aunay ", a été découvert en 1997, une occupation de type " ferme gauloise " attribuable à la Tène finale, d'une superficie de 6.800 m2. L'enclos est situé dans un bras de l'Huisne. La fouille des vestiges des bâtiments sur poteaux, des enclos, et des fossés a donné un important mobilier en cours d'étude. On peut citer un éperon en bronze, trois fragments de moules, considérés comme monétaires, un ensemble de creusets ( pour la métallurgie du bronze et de l'argent ), un petit cylindre en os ouvragé,............

- à CHANGE,
au lieu-dit " Beauvais ", en 1997 les travaux de A.28 ont mis au jour, un établissement sidérurgique daté de l'âge du fer et comprenant plus de 300 structures, ( fours, fosses, trous de poteaux ". Il n' y a pas eu d'extraction sur ce site, et la datation par le labo de Lyon I au radiocarbone donne un échelonnement de-768 à 187 avant notre ère. D'autres vestiges antiques ont été trouvés aux " Goderies " et à la " Petite Goderie " .

Le " Grand chemin Mansais à lui seul comporte 14 cartes : chaque carte a 86 cm. x 58,5 cm. - à l'échelle de 9 cm. pour 200 toises, soit au 1/8770e.

La première partie est composée de 24 cartes, la 25ème reste à dessiner, elle concerne la ville du Mans, envoyée à Monsieur Bayeux le 22 juillet 1750, pour un raccordement avec la seconde partie, jamais réalisée.

La deuxième partie se développe de Pont Lieue à Angers en 21 cartes.


2ème PARTIE


LE " GRAND CHEMIN MANSAIS " A GUECELARD, AUTHENTIFIE PAR DES PLANS, VALIDE PAR DES VESTIGES ARCHEOLOGIQUES.

De Pontlieue à La Flèche, nous présentons,

Reproduction autorisée de la carte du fichier des Archives Nationales de Paris sous la éréférence RE-2009/0035 - format A2


- PONTLIEUE
Portion du grand chemin de la sortie du Mans à la " Mission" Pont Lieue, passant par " Pontlieue ( anc. Pont-Lieu ), se prolongeant jusqu'à " Lagerie " et proche de " La Brosse ".

A Pontlieue, et dans sa région, découvertes de deux haches en bronze à ailerons , dont une le tranchant émoussé.

Carte et texte : Archives Nationales Paris - ZZ001459 - Sur cette carte du début du XVIIIème siècle, on remarque le Hameau d'Arnage, dont une partie est annoté " Gué ", à la fourche est précisé le lieu-dit : le " Breil " à roximité de " la Vallée ".


- ARNAGE
Au sud de ce hameau existait une fourche, qui selon des Historiens sarthois aurait une origine protohistorique, la branche de gauche était le grand chemin du Mans à Saumur,et Poitiers ; celle de droite se dénommait le " Grand chemin du Mans à Angers, ou grand chemin de Paris à Nantes ou Grand chemin Mansais. Dans des actes anciens, et dans plusieurs documents aux Archives départementales de la Sarthe, cette fourche est citée sous les dénominations " Croix de Brée ou Bray " du nom du grand calvaire qui s'élevait à cet endroit dans quelsques uns on trouve le nom de " Croix du Breil ou même la " fourche du Breil ".

Les Archives Nationales nous décrivent : " 1/2 plans = du "Gué-Arnage ( 1747 ), par " Les-Mattefeux " ( anc. Malfeux ), jusqu'à la hauteur de "Le-Petit-Anaré " ( anc. Anerets )).


Une hache en bronze à talon, brute de fonderie, les joints du moule sont encore nettement visibles.


Reproduction autorisée du fichier des Archives Nationales de Paris sous le n°RE-2209/0035 - format A2

- MONCE-en-BELIN
Passé la "Croix de Bray ou de Brée ou encore du Breil ", le Grand chemin sert de limite communale entre Moncé-en-Belin et Spay.

En 1931-1932, il a été trouvé à " La Petite Butte " un moulin à bras et une amphore.


Document des Archives Nationales daté dee janvier 1745, où les "Buttes du Vieux Mans " sont dénommées, " Butte de Pont Thibault" ou encore " Tertre de la Pierre du chemin antique de Le Mans à La Flèche


Roger Verdier, dans sa remarquable " Glèbe Cènomane " - Préhistoire dans le Haut-Maine, p.55-56, écrit sur l'origine des énormes blocs de roussard placés sur le petit plateau au sommet des " Buttes du Vieux Mans " : " ..... de grosses dalles de roussard debout, les restes effondrés de qui pourrait une couverture d'une être le vestige possible d'allée couverte coudée.......". A une quinzaine de mètres, il signale la présence d'une dalle de roussard "......vaguement lozangique, la partie supérieure en forme de toit....... La datation a été fixée au Bronze.

Deux haches à talon en bronze ont été trouvées aux Essarts, et un fragment à Laigné-en-Belin

Potion du chemin d'Angers, débutant à proximité de " les Soulas ", passant par " Arnage ", se poursuivant au delà de " la Croix du Sauvageau ", et allant jusqu'au " Vivier ".










Reproduction autorisée du fichier des Archives Nationales de Paris sous le n°RE-2009/0035 - le format A1, nous a obligé de représenter planche F/14/*8505, le tracé du " Grand chemin Mansais sur le territoire communal de Guécélard en 5 parties.

- GUECELARD
Le chemin passe à la hauteur du " Vivier", non loin de " La Blinière ", laisse sur la droite la double allée arborée de " Buf ", passe à " Guécélard " ( anc. Gueceslard ), traversant les landes du Bourray ( Bourai ), passe au pied de Parigné-le-Polin ( anc. Parigne ), se prolongeant jusqu'à la hauteur du " Plessis ".

- PARIGNE-le-POLIN

Au bas de la" Butte du Bruon ", non loin du " Carrefour de la Chénaie ", un authentique Menhir répertorié ( D.R.A.P.L ), une dalle massive de conglomérat de pierres de 3 x 4 m., reposant sur des supports, dont deux sont de nos jours affaissés. Ce monument mégalithique est connu sous le nom de " Pierre couverte " ou " Menhir du Bruon " *.

* Entre la légende, le mythe et la réalité, l'espace est quelquefois infime.....
" Saint-martin évangélisant notre contrée vers le IVème siècle de notre ère, et se rendant à La Fontaine-Saint-Martin, traversant les landes du Bourray au-dessous de Parigné-le-Poslin, tua un énorme serpent, qui ravageait la contrée, et infestait par son odeur notre terroir. Le dolmen
initialement était un peu plus grand , servait de gîte à l'animal. Fait beaucoup plus extraordinaire, à minuit très exactement, heure solaire évidemment, à la date anniversaire de l'évènement la Pierre couverte s'embrase.....? " - Le problème, nul ne se rappelle la date du miracle de SaintMartin...!

Il est à signaler la présence d'un " enclos protohistorique à la Forterie", sa surélévation permet à ce site une vision étendue sur la dépression du Bourray.

A proximité de " La Chouanne ", dans la " Gâtine du Bas Polinois, appelée également Landes du Grand Bourray ", de nos jours en partie renversée, " la Pierre Gaigné ou Gagné ". Selon A. Ledru et R. Verdier, mesurée 2,20 m. de haut.




Reproduction autorisée du fichier des Archives Nationales de Paris sous le n°RE-2009/0035 - le format A1, nous a obligé de représenter planche F/14/*8505, le tracé du " Grand chemin Mansais sur le territoire communal de Cérans-Foulletourte en 2 parties.


- CERANS-FOULLETOURTE
Portion du chemin proche du " Plessis ", à proximité du " château de La Fortrie ", se porsuivant par "Foulletourte ", laissant le bourg de Cerans sur sa gauche à environ 550 toise, il continue bien au delà et proche de " Guechery " et de " Les-Terriers ". En 1852, et en 1903, A. Voisin et A.Ledru, entre " Le Chesnay " et le bourg de Foulletourte signalent avoir retrouvé des vestiges de la sinuosité du chemin. La ligne droite qui figure sur le 1er plan a été exécutée avant 1747.

Dans le lande de Cérans, près de " Bourdigné ", existe une pierre levée, près de " La Croix Couverte ", A. Ledru en 1911, R. Verdier en 1985, en on comptait onze, dont plusieurs de sept pieds de haut. Ce terroir possède également " une pierre à bassin ". Légende ou vérité ....... à la fin du XIXème siècle et avant 1910, le curé de Cérans, aurait pratiqué des baptêmes à cet endroit....?

En 1984, R. Verdier et H. Veron, ont trouvé aux lieu-dit : " Les Forges ", un ferrier , c'est-à-dire des morceaux de minerai fondu ; au " Tertre de Gouèdre ", un " bas fourneau avec des scories encore très riches enfer ".



Reproduction autorisée du fichier des Archives Nationales de Paris sous le n°RE-2009/0035 - le format A1, nous a obligé de représenter planche F/14/*8505, le tracé du " Grand chemin Mansais sur le territoire communal de La Fontaine-Saint-Martin et Ligron en 2 parties.


- LA FONTAINE-SAINT-MARTIN
Portion de chemin se prolongeant après "Les Terriers ", passant le ponceau près du " moulin de La Rochelle ", remonter pour passer à proximité du " Prieuré de La Fontaine-Saint-Martin, et passer à peu près à 500 toises au sud de Ligron.

Selon F. Liger, A. Ledru et R. Verdier, le " Massif mégalithique de La Fontaine-Saint-Martin - Saint-Jean-de-la- Motte ", ".....est le plus curieux ensemble mégalithique de notre région...",
Une quarantaine de pierres dressées, réparties en plusieurs endroits, qui auraient selon Pesche et A Ledru des orientations spécifiques. Dans la " lande des Soucis ", sur l'ensemble des Dolmens, on remarquera " la Mère 4 m. x 3 m., et la fille 2,80 x m. " parmi un groupe de 14.

Un tracé, antérieur au XVéme siècle existait : " passé le moulin de La Rochelle le vieux chemin par " La Grande chenne ", passait non loin du " Grand chesne ", puis à "La Croix Heulan " gagnait Ligron, qu'il traversait...... - document Archives Nationales - ZZ0011360



Croix Heuland, sur la droite dans les herbes on distingue une borne



De nos jours il est encore possible de voir une section de cet antique chemin, il existe encore deux bornes.




Reproduction autorisée du fichier des Archives Nationales de Paris sous le n°RE-2009/0035 - le format A1, nous a obligé de représenter planche F/14/*8505, le tracé du " Grand chemin Mansais sur le territoire communal de Ligron et Clermont-Créans en 2 parties.


- SAINT-JEAN-de-la-MOTTE et LIGRON
Le grand chemin dans son parcours sert de limite communale entre Ligron et Sint-Jean-de-la-Motte. Selon Micehel Povost, professeur d'Histoire en Faculté, cette commune aurait été un centre important de paléométallurgie, au lieu-dit : " les Forges ", il a été trouvé des milliers de m3 de scories, et deux grands bronze d'Antonin. Sources H. Roquet en1915 , R.Verdier et H. Véron en 1984.

Sur un ruisseau, à 400 m. du bourg de Saint-Jean-de-la-Motte : " le Palet de Gargantua " , et sa légende. Grosse dalle partiellement circulaire de 4 m. A " La Brunerie ", " la Table de Vignolle" .
sorte de gros cylindre de 1,20 de diamètre et de 0,65 d'épaisseur reposant sur 3 grosses pierres.

Egalement, sur la commune de La Fontaine-Saint Martin, " les Trois pierres " , connues sous le nom des " trois bornes... ", dans une pinède s'étendant " des quatre vents " aux "Bégros ".

- CLERMONT-CREANS
Portion de chemin proche et après le pont " Les Trocheries " ( anc. Les-Torcheries ), et du bois des Cormery, à proximité de " La Bosserie, passant à " château Sénéchal ", puis à ma hauteur de " Champ Deche " descend vers " Clermont-Créans " ( Anc. Clermont ). C'est en 1747, qu'il développera une ligne droite vers La Flèche, passant proche le pont du lieu " Le Doucet ".



Carte et texte : Archives Nationales de Paris - ZZ001362 -


- LA FLECHE

Portion du " grand chemin" : du pont proche du lieu dénommé " le Doucet ", passant non loin de " la Crosonnière ", et laissant " la Girardière " sur sa droite, puis " le Foury" sur sa gauche, gagnant et traversant " La Flèche ". A noter, que la section entre " Le Doucet" et " le Fory ", a été lors du redressement empierrée et pavée par endroits, du fait du très mauvais état par temps pluvieux. Se développant non loin de N.D. des Vertus, par " la Touche", au large de " la Juiverie ", jusqu'à la hauteur de " la Mottaye ".



Carte et texte : Archives Nationales de Paris - ZZ001363


- BAZOUGES-sur-LOIR
Portion du chemin passant à proximité de" La Lizardière ", puis successivement " la Feronnière" coupant l'allée arborée des "Mortières", " la Chainay " à gauche, puis " la Ronce" à droite, iil traverse le bourg de " Bazouges-sur-le-Loir" ( anc. Bazouges ). Se prolongeant bien au delà de " Le-Bellangeais "., il laisse sur sa gauche, assez loin, la rivière du Loir et la château de "La Barbée ". Son tracé depuis Cllermon-Créans est rigoureusement rectiligne, remodelé au tout début du XVIIIème siècle.

Selon Roger Verdier, à environ 2 km. de La Flèche, après avoir passé le ruisseau du Pin, au lieu-dit " l'Arche", le grand chemin coupait sur sa gauche dans les " bois du château de Biré ", gagnait " les Champs ", franchissait le Loir au " Gué de Cré ". Le 1er gué pavé a été vraisemblablement déplacé lors de l'édification du Prieuré N.D. des Champs, en 1068. En effet, un autre gué parfaitement pavé est apparu lors des eaux basses de 1965, à 400 m. en amont. Un bac a fonctionné à cet endroit du XIème siècle au XVème. On peut suivre son tracé par " le "Moulin neuf " où, il traversait le cours d'eau " du Verdun", puis " les Raineries ", " la forêt de Chambiers, etc se dirigeait vers Durtal.

Pour mémoire, un dépôt de 5 à 600 haches en bronze existe au Musée du Mans.


AYANT FRANCHIT LA LIMITE DU MAINE ET DE L'ANJOU, IL PERD SON APPELLATION DE " GRAND CHEMIN MANSAIS ".


Carte et texte : Archives Nationales de Paris - ZZ001364


- DURTAL
Portion du " grand chemin ", à partir de " Changeray ", passant au nord de "Gouy ", après un parcours rigoureusement droit depuis La Flèche, notre chemin bifurque au pied du Château de Durtal à angle droit pour franchir le Loir ( à l'époque en bois et à péage ), après avoir traversé le village de Durtal. A la hauteur de Saint Léonard, il fait un nouveau virage et se prolonge bien au-delà près de "la Louvradière ".

Un examen de documents et de plans anciens et terriers, nous permettent de détecter sur place, l'existence d'un chemin très ancien qui se développait en ligne droite, au virage de Saint-Léonard ( peut-être le raccordement du chemin évoqué par R. Verdier .


Carte et texte : Archives Nationales de Paris - ZZ001365


- LEZIGNE
Portion du chemin de " l.a Louvradière", jusqu'à " Bourg-Neuf " ( anc. BourNeuf ), passant non de Lézigné ( anc. Le Signé )



Carte et exte : Archives Nationales de Paris - ZZ001366.

- SUET
Portion de chemin de " Bourg-Neuf" à " Suet ", par " la Balilière " et " les Portes ", le chemin a abandonnésa droiture, pour s'incurver dans un paysage de bosquet.


Carte et texte : Archives Nationales de Paris - ZZ001367


- COUSSEAU
Portion de chemin se développant du village de " Suet ", jusqu' au delà de " Cousseau" et " La Bézardière", passant au large méridional des villages de " Panidaloup " et de " La Lardière ". Il continue à évoluer


Carte et texte : Archives Nationales de Paris - ZZ001368


- PELLOUAILLES-les-VIGNES ( anc. Bourg de Pelle-Ouille )
Portion de chemin de " Précial ", passant par " Pellouailles ", au village de " La-Haie-Joulain " ( anc. La-Naye-Joulin ), et allant au delà du tertre " L'Epervier". Son tracé s'infiltre dans les vestiges de la circonvolution forestière angevine.


Carte et texte : Archives Nationales de Paris - ZZ001369

- ANGERS
Portion du " Grand chemin reliant Le Mans à Angers ", reliant également Rouen et Paris à Nantes, via Angers. Ce parcours passe proche de " La Volière ", " la Petite Vendange ", " la Croix Blanche ", le lieu dénommé " Jérusalem ".

Nous savons par Strabon et le baron Walckenaer " Analyse géographique des itinéraires anciens de la Gaule transalpine - XCVIII - page 58 " ,
- d'Angers - " Juliomago " à Nantes - " Portu Namnetu ", il y avait 33 lieues gauloises, selon les références sus désignées.
- d'Angers - " Juliomago " à Port Corbillo, 18 lieues gauloises *, selon Strabon , l'Itinéraire d' Antonin comparé, et la Table Théodosienne- segment I
* la lieue gauloise : Selon Christian Goudineau, professeur - Collège de France - cours Antiquités Nationales : la lieue gauloise équivaut à i milli ½ romain. Le mille romain valant 1481,50 m. , la lieue gauloise vaudrait : 2.222 mètres.

- PORT CORBILLO
Avienus, dont le voyage dura quatre mois, décrit dans "Ora marina - v. 91, 95, 96 - 114, 115, 154 et 155 " suivit par le navigateur Carthaginois Himilcon, qui remonta jusqu'à l'île d'Ouessant, et enfin l'exploration de nos côtes atlantiques et une partie de celle de la Manche par Pythéas ; nous dévoilent l'existence d'une ville Gauloise très florissante, située dans l'estuaire de la Loire, et que les historiens Strabon ( livre IV, page 198, ou de la traduction française tome I, pages 155 à 158 et 277 à 279 ), Adrien Valois, d' Anville ( Notice de la Gaule ), ont situé à Coueron .

Nous nous sommes basés sur les récits de Scylax de Caryande, premier géographe ; et d'Hérodote, premier historien, pour développer nos recherche sur Port Corbillo, et le circuit de l'étain.

Diodore de Sicile a écrit - V,22
« ……En Grande Bretagne, près du promontoire qu’on appelle Belerion, les " indigènes sont particulièrement ami des étrangers, et leur relations avec les commerçants du dehors les ont plus civilisés que les autres ". Ils produisent de l’étain qu’ils extraient des roches dans lesquelles ils pratiquent des galeries ; ils le fondent en font des lingots en forme d’osselets, qu’ils portent sur des chariots dans unne île située en avant de la Bretagne et qu’on nomme Ictis….( Wight ). C’est là que les marchands viennent acheter l’étain. Ils le transportent par bâteau en Galatia ( Gaule ), qui est placée en face, puis à travers mesogia ( les terres ) de la Celtikè ( Celtique ), l’étain est amené à dos de cheval, en des caravanes par les marchands…..

Monsieur Letronne, dans le Journal des Savants - 1826, page 267, pense que le récit de Scylax est un recueil, de notes prises au cours de son périple sur le côtes occidentale de la Gaule, en ce sens il rejoint Strabon ( liv. III, p.168 ). C'est ainsi, que Pythéas le navigateur Marseillais du IVème siècle avant notre ère, nous dévoile qu'à la pointe occidentale de la Gaule, existait un prolongement dénommé "Calbium promontorium ", nul doute qu'il s'agisse de la " pointe du Raz " à l'extrémité de la Bretagne : "....il avance à 2.000 stades plus à l'ouest que le cap Sacré d'Ibérie...." ( cette mesure de 2.000 stades représente très exactement 171' 26'' qui équivaut à 57 lieues marines ). C'est précisément la distance entre l'embouchure de la Loire et la pointe du Raz ( Cap Calbium ). Or selon Plutarque, cet explorateur-navigateur qui connaissait parfaitement le golfe de Gascogne et la côte jusqu'à la pointe du Raz, faisait escale à Port Corbillo, lorsqu'il remontait vers les îles Scilly ou Sorlingues, peu éloignaient d'Ouessant, habitées par les Ostidamnii, et les côtes Irlandaises.

Le minerai de cuivre provenait principalement pour le grand quart ouest de notre pays, des mines de La Haya, en Pays Basque espagnol, selon Camille Jullian, dans son Histoire de la Gaule - t.III. L’étain *1, à cette même époque était extrait au large du comté de Cornouailles en Angleterre, dans les îles Scilly, désignées sous le terme grec « îles Cassitérides ». Situé à faible profondeur, son extraction en est facilité, un simple feu de bois, suffisait pour le travailler et le conditionner en petits ou grands lingots appelés « saumons », dans l’île de Wight, de là chargés sur des embarcation il traversait la Manche pour débarquer sur le continent à Vieil Rouen, situé sur la rive gauche de l’estuaire de la Seine.

Le transport de l’étain vers Marseille et vers port Corbillo, empruntait différents itinéraires mixtes, c’est à-dire par voies d’eau ( cours d’eau navigables Seine, Sarthe en aval du Mans, la Loire ), par voies de terre ( chemin aménagé, et jalonné de relais - exemple : Chemin Mansais ). Des caravanes formés par des dizaines d’animaux de bâts, chaque animal chargeait de 100 à 150 kilos de minerai ( il a été trouvé des lingots de cuivre natif, et des saumons d’étain lors de travaux entre Angers et Le Mans, entre Evreux et Châteauneuf ).



  • Ce texte a été extrait d'un ouvrage de 162 pages datylographiées, il est intitulé : Un authentique chemin Antique.....ignoré , parce qu'oublié.
  • Mis à jour le 28 mars 2011 - André Gobenceaux
  • En fonction de nos recherches, il sera périodiquement modifié.

  • vous pouvez me retrouver sur iGoogle à : andre gobenceaux - histoire de guecelard - , pour découvrir le passé méconnu de Guécélard


LA VOIE DES PLANTAGENETS,

Il est incontestablement évident que le 11 juillet 1110, lorsque Hélie de Beaugency *, seigneur de La Flèche, comte du Maine mourut, le comté du Maine passa entre les mains de sa fille unique Erembourg - l'obituaire de la cathédrale d'Angers a enregistré sa mort. Sa filiation est donnée par Orderic Vital. Elle décéda le 14 janvier 1126, c'est son mari Foulque V, comte d'Anjou qui devint effectivement comte du Maine, selon le Cartulaire de la Coulture.

Par le jeu des alliances matrimoniales, à travers un écheveau compliqué de mariages et de successions, un nouvel ensemble territorial s'édifia dans le grand quart ouest de la France.

L'ombre des contours d'une super puissance de l'époque se dessina, puis peu à peu se précisa, un vaste empire qui s'étendit des brumes glaciales et sombres de l'extrémité septentrionale de l' Ecosse à la barrière ibérique, claire et ensoleillée des Pyrénées.

Conjointement, en arrière-plan se dessinait les prémices d'unn gureere qui n'aurait dû durer que cent ans.

* Paule du Maine, fille du comte du Maine - Herbert " Eveille-Chien ", épouse de Jean de La Flèche-Beaugency, fils de Lancelin de Beaugency ( O. Vital - vol. IV, p. 197 et vol. II, p.305 ). De cette union huit enfants sont nés, dont Hélie ( Charte datée du 13 février 1087, de l'abbaye de Saint-Aubin d' Angers ). Hélie de La Flèche achète en 1093, à son cousin Hugue V, le comté du Maine pour 10.000 shillings ( O. Vital, vol.IV, p.199 ). Hugue V, était le fils de Gersende du Maine, fille de Herbert, soeur aînée de Paule ( Actus Pontificum Cenomanensis ).


Un surnom, devenu synonyme d'épopée, puis le nom d'une puissante dynastie britannique.

Geoffroy V dit le Bel, fils légitime de Foulque V, comte d'Anjou, roi de Jérusalem, mort en 1143,, et d'Erembourg du Maine ; naquit le 24 novembre 1113, selon Douglas Richardson, il mourut à Château-du-Loir le 7 septembre 1151. Comte d'Anjou et du Maine de 1129 à 1151, duc de Normandie de 1144 à 1150. Il épousa à l'âge de quinze ans, le 17 juin 1128 le jour de la Pentecôte, en la Cathédrale Saint-Julien du Mans, Mathilde l'Emperesse, de onze ans son aînée, fille de Henri Ier, dit Beauclerc, roi d'Angleterre, petite-fille de Guillaume Ier dit le Bâtard, dit le Conquérant, veuve Henri V, empereur du Saint empire, empire romain-germanique.

Selon Josèphe Chartrou, dans son remarquable ouvrage : " L'Anjou de 1109 à 1151 ", Geoffroy V le Bel, aurait acquit ce surnom de " Plantagenet ", à la faveur de ses chasses et ses galopades effrénées à travers les immenses landes situées au sud-ouest de la cité Mancelle, que J. Chartrou a décrite. Ce pseudonyme allait devenir synonyme d'une extraordinaire épopée.


QUAND LE " CHEMIN MANSAIS ", DEVIENT LA " VOIE DES PLANTAGENËTS ",

De l'union de Geoffroy V dit Plantagenêt, et de Mathilde morte en 1167, naquit trois fils : Henri ( 1133-1148 ), Geoffroy Plantagenêt, qui fut plus tard comte d'Anjou, du Main et de Nantes ( né en 1134- mort sans descendance en 1158 ), Guillaume, comte du Poitou ( né en 1136, mort sans descendance en 1164 ).

Henri, né le dimanche 5 mars 1133, au palais comtal du Mans, mourut le 6 juillet 1189, il fut comte d'Anjou, du Maine et de Touraine de 1151 à 1189, duc de Normandie de 1150 à 1189, et duc d'Aquitaine, suite à son mariage avec Aliénor d'Aquitaine à Poitiers le 18 mai 1152 ( elle avait été répudiée par le pusillanime Louis VII dit le Jeune, roi de France). Il devint roi d'Angleterre, de 1133 à 1189, héritier direct de sa mère Mathilde.

Si Londres était la capitale de l'Angleterre, Angers " .....où il faisait si bon vivre...", par la douceur du climat, l'agrément du cadre de vie a été le véritable centre d'activité " l'authentique capitale ", de l'Empire Plantagenêt.

Il ne faut pas oublier que sur les 35 années de règne de Henri II Plantagenêt, prince Français, il n'en passa que 13 Outre-Manche.

Angers, lieu de résidence du roi et de sa cour, La Flèche siège patrimonial de la famille, Le Mans et son Palais Comtal, berceau de la famille Plantagenêt, Bonneville-sur-Touques lieu d'embarquement pour l'Angleterre, il est incontestable que cet itinéraire fut pendant près d'un siècle, un parcours très fréquenté de 1126 à 1214.

Nul doute, que la portion du " Grand chemin Mansais " Angers-La Flèche-Le Mans ait connu un regain de fréquentation des plus illustres personnages de l'époque dans les deux sens.

Ce que nous savons de l'itinéraire d'Angers à Bonneville-sur-Touques, port privilégié d'embarquement pour l'Angleterre et lieu de résidence des ducs de Normandie, nous n'en connaissons bien qu'une partie : celle d'Angers-Le Mans. Par la Géographie ancienne des itinéraires antiques de la Gaule de la Bibliothèque de France à Paris, nous avons découvert que cet itinéraire empruntait jusqu'à Argentan " l'Antique chemin de Caesarodunum - Tours à Alauna ( Alleaumes ) - Valognes ", détaillé comme suit,
- Caesarodunum - Tours à Finnes ( les Trois bornes près de Château-du-Loir ) : 20 lieues gauloises,
- de Fines à Subdinnum - Le Mans : 16 lieues gauloises,
- de Subdinnum à Araegenus - Argentan : 40 lieues gauloises.
ensuite, nous n'avons à ce jour trouvé trace, d'aucun prolongement.

Par les Archives Nationales de Paris, nous avons appris, que du Mans ledit itinéraire passé par Beaumont-sur-Sarthe ( anc. Beaumont-le-Vicomte ), Bourg-le-Roi, Alençon. Après cette ville, une série de plans du début du XVIIIème siècle, nous permet d'en suivre le tracé jusqu'à Argentan.


Carte t texte - Archives Nationales de Paris - ZZ002855
Portion du "Grand chemin d'Alençon à Caen - 1745 " - portion arrivant à " Sées "

Carte et texte des Archives Nationales de Paris - ZZ002854
Portion du " Grand chemin d'Alençon à Caen - 1745 " - portion à hauteur de " La-Petite-Guélandière ", passant au sud du bois de Mesnilgault, et allant jusqu'au delà du chemin venant de " La-Chapelle-près -de-Séez".


Carte et texte des Archives Nationales de Paris - ZZ002853
Portion du " Grand chemin d'Alençon à Caen - 1745 " - portion passant au sud-est de " Vingt-Hanaps" et par " le Perron ", allant jusqu'au delà de l'étang " Pénet ", à de " La-Petite-Guélandière".


Carte et texte des Archives Nationales de Paris - ZZ002852
Portion du " Grand chemin d'Alençon à Caen - 1745 " - portion passant à hauteur des " Forges " et de " Le-Noyer ", et se prolongeant jusqu'à la hauteur de " La-Grande-Maison ".

Carte et texte des Archives Nationales de Paris - ZZ002851
Portion du " Grand chemin d'Alençon à Caen - 1745 " - portion allant en deçà de la ferme de l'hôpital d'Alençon, passant à de "Valframbert ", et du hameau de " Vaucel ", et allant au-delà de " La Chapelle-Saint-Marc ".


Carte et texte des Archives Nationales de Paris - ZZ002850
Portion du " Grand chemin d'Alençon à Caen - 1745 " - portion partant du quartier " Saint-Blaise-d'Alençon ", et allant jusqu'à la hauteur de la ferme de " Thiville ".


Carte et texte des Archives Nationales de Paris - ZZ002861
Portion du " Grand chemin d'Alençon à Caen - 1745 " - portion en prolongement des précédentes, passant à hauteur de " Mauvaisville ", et de " Coulandon ", et arrivant à " Argentan ", par le faubourg" Saint-Jacques ".


Carte et texte des Archives Nationales de Paris - ZZ002860
Portion du " Grand chemin d'Alençon à Caen - 1745 " - portion pasant à la hauteur du moulin de " Saint-Christophe-le-Jajolet ", traversant le hameau de "La-Maladrerie ", et allant bien au-delà, en longeant le chemin de "Saint-Martin-des-Champs ".


Carte et texte des Archives Nationales de Paris - ZZ002859
Portion du " Grand chemin d'Alençon à Caen - 1745 " - portion passant à la hauteur de "Montmerrei ", et allant au-delà du chemin allant de " Marcei" à " Saint-Christophe ", jusqu'à la hauteur du "Marais ".


Carte et texte des Archives Nationales de Paris - ZZ002858
Portion du " Grand chemin d'Alençon à Caen - 1745 " - portion au départ de " Mortrée" - ( La-Grande-Mortrée ), traversant le bourg ( La-Petite-Mortrée ), et allant jusqu'au delà du carrefour du chemin de Montmerrei.


Carte et texte des Archives Nationales de Paris - ZZ002857
Portion du " Grand chemin d'Alençon à Caen - 1745 " - portion venant de " La Châlerie ", passant au sud du village d'Ô, par le pont Saant-Lin, et finissant à la croisée du Chaâteau d'Ô.


Carte et texte des Archives Nationales de Paris - ZZ002856
Portion du " Grand chemin d'Alençon à Caen - 1745 " - portion venant de"Sées ", à hauteur de "Gitberville", et allant au delà du moulin de " La-Roche ", près de " La-Châlerie ".


LA PETITE HISTOIRE OUBLIEE DU " GRAND CHEMIN MANSAIS ".

Dès le IIème millénaire avant notre ère, les voies terrestres,par opposition aux voies d'eau ( cours d'eau navigables ), qualifiées de " voies ou routes " deviennent indispensables, pour les échanges de matières premières, de produits finis, culturels. En 63 av. J.C., Marcus Vispanius Agrippa est nommé grand maître des voies romaines. Au Ier siècle de notre ère Lutèce était déjà un noeud routier, deux voies partaient l'une vers Chartres, l'autre vers Dreux, et Mortagne-au-Perche.

Déjà au IIème siècle avant notre ère les chaussées nécessitent pour diminuer les pentes le creusement de tranchées. Ainsi, l'examen du tracé de notre " Grand chemin " tente à le prouver : il colle au sol.

Les voies gauloises, utilisées par les légions romaines lors de la conquête de la Gaule, avaient une largeur suffisante pour que les véhicules tirés par des chevaux non ferrés, ou des boeufs puissent se croiser et se doubler. Les moyeux fortement débordant risquant de s'accrocher lors du croisement, ou lors du doublement.

Nous savons qu'en certains endroits le soubassement de ce chemin repose sur un radier de grosses pierres posées à plat, en d'autres, directement sur la roche, comblé de cailloutis, sur une largeur variable avec un minimum de 3 toises * environ.

* toise de l'Ecritoire : 1.959 mm


* selon la loi du 19 janvier 1791 : la lieue mesure 2283 toises soit 3898 mètres; 1 toise équivaut à 1,949 mètres.


La première réglementation qui touche notre chemin, apparaît en 245-313 de notre ère, Dioclétien limite la charge des chariots et charrettes. Fissuré de l'extérieur, lézardé de l'intérieur, le remarquable Empire Romain d'Occident, s'effondre et se désagrège, les voies terrestres sont négligées, abandonnées. Odoacre vers 433-493, abandonne les lois romaines, c'est la cessation de l'entretien des voies, et l'interruption du trafic charretier du notre chemin au VIème - VIIème siècle au profit de la navigation sur la rivière : Sarthe, en aval d'Allonnes..

Clotaire II, en 584-628 supprime la taxe sur la circulation des marchandises - les tonlieux ; ce qui laisse supposer qu'il y avait encore un semblant d'activité. En 793, Charlemagne promulgue un Capitulaire, pour la réparation des ponts existants, et la remise en état des chemins, qualifiés de " Grands". Son fils, Louis Ier dit le Pieux ou le Débonnaire, prescrit en 819, en 823, et en 830 la continuation, et l'intencification de la politique routière de son père. Aucune organisation efficace apparaît, le trafic de très lourds chariots trainés par des boeufs, certains textes signalent jusqu'à cinq paires ; reprend . Peu de ponts, les cours d'eau sont franchis à gués, quelquefois par bacs aux passages d'eau.

XIème et XIIème siècles, réchauffement de la température,, ce que le Médiévistes appellent "l'Optima climatique", accroissement sensible de la population dans les régions traversées par notre axe de communication Seine/Loire. Il faut nourrir les bouches, et gagner de la terre productive sur les friches, et sur les bois. L'attelage moderne du cheval est inventé en Chine au IIème siècle, et la ferrure réalisée au IXème siècle, se généralisent en France. Le croisement et la sélection des chevaux, débouchent inéluctablement sur l'apparition d'espèces d'animaux plus robustes et plus forts à la traction.

Après la guerre dite de " Cent ans " - 1337-1453, notre chemin est défoncé, délabré, il est procédé à sa remise en état, par portions.

En 1477, Louis XI - 1423-1483, met en place les structures du service des dépêches du roi, de l'université, créé des relais pour ses chevaucheurs. 1540-1585, on peut écrire que l'état de notre chemin s'est nettement amélioré. De grandes sections rectilignes sont apparues, les endroits favorables aux ornières - fondrières sont en grandes parties pavées. En 1552, Charles Estienne édite le " Premier guide des Chemis de France ".

En 1661, le remplacement de Nicolas Fouquet par Jean-Baptiste Colbert, notre chemin est à nouveau négligé, l'état des finances du royaume ne permet aucun travaux. Tous les projets sont abandonnés. Cependant un texte promulgué en 1624, fixe impérativement la longueur débordante des moyeux des chariots et des charrettes pour favoriser le croisement, pour le faciliter sur les portions étroites, afin d'éviter la dégradations des accotements.



APRES LES " PLANTAGENËTS, LES " VALOIS ", EN FIRENT : UN GRAND CHEMIN ROYAL.

C'est au travers des Polyptiques, des Cartulaires, des Obitulaires de grandes abbayes, que dès la fin du IXème siècle, et vers 990, que ce " Grand chemin Mansais " prend de l'importance, en étant fréquemment cités . C'est l'itinéraire privilégié, et régulier des charrois de vins d'Anjou destinés à devenir des " vins de messe " pour les abbayes de Notre-Dame d'Argentan ( 61 ) ; Saint-Wandrille ( 76 ) ; Jumièges ( 76 ) ; du Bec d'Hellouin ( 76 ) ; de Saint Laurent-de-Bolbec ( 76 ) ; de Fontaine Guérard ( 27 ) ; de la région Parisienne comme Cluny ; Notre-Dame de Saint-Denis ; Saint Germain-en-Laye et de très nombreuses autres réparties en Ille-de-France , en Picardie , en Wallonie. Des évêchés de Chartres, Rouen, Beauvais, Arras, Paris et quelques autres. Un acte 927, précise : ........des convois allant jusqu'à 14 chariots traînés par deux paires de boeufs, d'autres par six chevaux......".

Dans une Charte donnée de leur palais du Mans le 11 novembre 1117, le jour de la fête de la Saint-Martin, Foulque V dit le Jeune, comte d'Anjou, et son épouse Eremburge de La Flèche, comtesse du Maine, donnent à l'abbaye de Saint-Sulpice, près de Rennes "....locum fontis sancti Martini cum omni terra sicut divisa est......", cette terre. Ce don est fait pour le repos de l'âme du comte d'Anjou et de sa femme, celles de leurs parents, et plus précisément d'Hélie de La Flèche, précédent comte du Maine, et de son épouse, Mathilde de Château-du-Loir. Dont Eremburge était la fille unique, et de ce fait seigneur de cette très importante châtellenie, limitée au sud par la rive droite du Loir, et au nord, par la rive gauche du Rhonne, et après sa confluence avec la Sarthe à Guécélard, la rive gauche de cette grand rivière.

Le temporel de ce prieuré dépendait directement du roi de France à cause de son comté du Maine *. Modelé à l'uniforme de Fontevrault.

* Archives départementales de la Sarthe : II - 1508 ; folio 12

Dans ce pays pauvre, abondamment boisé, agitait par des guerres nombreuses et destructrices, il fallait que les puissants donnent en même temps que l'aumône morale, de substantielles aumônes matérielles.

Geoffroy-le-Bel, plus connu sous le sobriquet de " Plantagenêt ", avait été associé très jeune par ces parents, aux destinés du prieuré, et il y séjournait souvent. Son fils Henri II, devenu comte d'Anjou et du Maine, puis duc de Normandie, et enfin roi d'Angleterre : un empire s'étendant des côtes brumeuses de l'Ecosse, à la barrière ensoleillée Pyrénéenne.

Dans une Charte datée de Baugé en 1151, Henri II, roi d'Angleterre, confirme et augmente les donations, et s'éjourne au prieuré à chacun de ses passages. Londres, étant la capitale de son royaume, c'est au Mans ou à Angers, que le souverain séjourne. Il faut se rappeler que sur 45 années de règne, Henri II ne passa que 13 années outre-Manche.

Ce prieuré conventuel de La Fontaine Sain-Martin, situé à un peu plus d'une lieue et demie, a incontestablement marqué pendant sept siècles, non seulement l'Histoire de Guécélard, mais également celle de sa féodalité : puisque l'une des supérieures fut seigneur et châtelaine de Mondan.

En 1202, alors que toute notre région est prise et reprise par les couronnes royales rivales, Guécélard et toute la province appartenaient au sénéchal Guillaume Des Roches, par son mariage avec Marguerite de Sablé. Les guerres et les compétitions de familles, les luttes sanglantes entre les Plantagenêts d'Angleterre et les Capétiens de France furent désastreuses pour notre plat pays, et eurent comme axe principal le grand chemin.

Les libéralités des anciens maîtres, furent perpétuées par les Valois, lorsque la province en 1204 fut confisquée et réunie à la France. En 1237, le roi Louis IX, connu sous l'appellation de Saint-Louis, présent, ratifie la donation faite par Raoul de Beaumont, vicomte du Maine.

En 1202 et 1203, Philippe IV le Bel, séjournant 10 jours au prieuré, chasse dans les landes du Bourray. Charles de Valois, son frère, duc d'Alençon, de Chartres, d'Anjou, de passage octroya au Prieuré une rente annuelle de vingt livres tournois. Il y fit des donations pour le repos de son âme et celles de son épouse Marguerite de Sicile, de ses devanciers et de ses successeurs. Son fils, Philippe VI de Valois, était au prieuré de 19 août au 6 septembre 1329, après un arrêt au Gué de Maulny le 16 août, il était à La Fontaine Saint-Martin le 18 août 1329, au soir.

Nouveau séjour dans notre région en 1346, du roi Philippe VI de Valois, au prieuré, et en profita pour visiter la région. Son fils aîné Jean II, né 26 avril 1319 au château du Gué de Maulny, duc de Normandie, comte d'Anjou et du Maine, roi de France en 1350. Sa présence est citée à plusieurs reprises. Louis, son frère par des lettres patentes du Mans et de La Fontaine, témoigne de son passage. Des lettres royales datées du 12 janvier 1388 de La Fontaine Saint-Martin, de Marie, sa veuve, reine de Jérusalem et de Sicile, duchesse d'Anjou authentifie le séjour de la souveraine. Le 18 juin 1407, c'est Louis II, présent en ce lieu, qui à la requête de Catherine de Tucé, renouvelle les donations.

Les héritiers, comtes du Maine se détachèrent peu à peu du domaine de Longaulany dans lequel était inclus le prieuré royal conventuel de La Fontaine-Saint-Martin.

Après l'assassinat du Connétable Olivier de Clisson, le roi de France Charles VI, décide punir l'auteur de ce forfait : Pierre de Craon, également seigneur de La Ferté-Bernard et de Sablé, réfugié chez le duc de Bretagne à Nantes. C'est le 5 août 1592, à la tête d'une expédition punitive que le roi Charles VI, dans les landes du Grand Burray, fut frappé d'un accès de démence. Il est à noter que figurait dans la garde royale assurée par la compagnie : Jean de Tucé -un seigneur guécélardais - Huet de Buffe, marié à Rotrude de Mondan.

Il est évident que nous n'avons pas développé les différentes " villégiatures " de Phillippe III dit le Hardi ; Louis X dit le Hutin ; Philippe V dit le Long ; Charles IV dit le Bel ; Charles V dit le Sage dont le règne 1264 à 1380 marque le fin de la guerre dite de " cent ans ".





* Illustration : Gravure de Jacques Rigaud
  • le Coche est apparu vers 1600/1640, c'est un véhicule à quatre roues pouvant être attelé de deux, quatre ou six chevaux. La caisse construite en bois, est également composée de parties en osier, reposant sur des barres de fer formant essieux, sur lesquels sont montés les roues. L'habitacle est garni de lourds rideaux que les voyageurs peuvent ouvrir , fermer en totalité ou partiellement. Le confort des huit à dix passagers, repose exclusivement sur la souplesse de l'élasticité des barres de fer.
Selon le dictionnaire de Richelet datant de la fin du XVIIème siècle : le coche est une espèce de carrosse, peu confortable,où un messager de province transporte des gens et des marchandises, moyennant le paiement d'une somme déterminée.

Cette deuxième partie a été extraite d'une monographie, intitulée : De la " Piste du Silex " à la " Voie des Plantagenêts ".

Mise à jour le 13 avril 2011
  • Si ce texte a pu vous intéresser, v

    ous pouvez me retrouver sur iGoogle à : andre gobenceaux - histoire de guecelard - , pour découvrir le passé méconnu de Guécélard
Dans la même collection,

      * - GUECELARD - HISTOIRE & PATRIMOINE - Lexique
           analysé du «  Parler de nos Aïeux» - 3 parties
           www.gbcx74.blogspot.com

      * - GUECELARD - NOMS & LIEUX - Glossaire raisonné 
            - 2 parties.

           www.gbcxjarrier.blogspot.fr

      * - GUECELARD - ENCYCLOPEDIE - Analytique & 
           Lexicographique
           www.gbcx41.blogspot.com



3 commentaires:

  1. Bonjour,
    je travaille actuellement sur l'étude d'un quartier situé à l'ouest de la ville de Saint-Quentin. Je suis particulièrement intéressé par un plan que vous publiez, légendé : Archives Nationales de Paris - ZZ002504 - Portion du chemin ( route ), quittant Saint-Quentin, vers Ham, jusqu'à " Roupy " - Roupi.
    Je suis à la recherche d'une reproduction de ce plan en plus haute résolution pour pouvoir faire un travail cartographique. Avez-vous vous même reproduit ce plan ou l'avez-vous vous commandé auprès d'un centre d'archives ? J'ai essayé de retrouver cette cote ZZ002504 sans succès. Pouvez me préciser le lieu précis de conservation ?
    En vous remerciant de votre aide.
    Frédéric PILLET

    RépondreSupprimer
  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer
  3. Bonjour Mr
    J’étudie actuellement une carte de 1756 dont l'échelle est en Gaule et Pieds. Pouvez vous me renseigner sur ces unités ?
    Merci
    Thierry Gervot

    RépondreSupprimer